Il n'aura fallu que quelques jours pour que les trois majors du disque tombent sur Aurous. Celui que l'on décrit comme le « Popcorn Time de la musique », comprendre une plateforme de streaming musical tout à fait illégale, et reposant sur un système d'hébergement de pair à pair, s'est attiré les foudres de Sony, Warner et Universal, qui ont tous trois décidé de porter plainte, histoire d'essayer de le tuer dans l'oeuf. La Recording Industry Association of America (RIAA), dénonce une « violation de droit d'auteur à très grande échelle ».
Sur Aurous, les fichiers sont diffusés via le protocole BitTorrent, comme son équivalent dédié aux films et aux séries Popcorn Time. Mais à l'origine, ils sont récupérés en se connectant aux plateformes légales à l'instar de YouTube et de SoundCloud. « Tous les fichiers musicaux sont joués depuis des sites légaux. Nous n'hébergeons rien. Nous ne stockons que les résultats des recherches », explique le fondateur à Billboard.
Face à la justice, c'est bien cette ligne de défense qu'il compte adopter, comme l'indique le site du Monde. Mais pour les ayants droit, il y a un élément qu'Aurous omet... En dissociant la diffusion des titres de leurs plateformes originelles, Aurous les coupe du circuit des droits d'auteur, privant producteurs et artistes de revenus. La plateforme élague au passage les morceaux de leur publicité, un deuxième foyer de perte.
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