Dans l'optique de « renforcer l'indépendance financière » de France Télévisions, sous perfusion de l'État depuis l'arrêt de la publicité après 20 heures en 2009, le gouvernement a voté un amendement, lundi soir, prévoyant de rehausser la taxe sur les fournisseurs d'accès à Internet à 1,3 %. Cette taxe devait initialement augmenter à 1,2 %, comme envisagé mi-septembre, contre un taux de contribution actuellement à 0,9 %.
De quoi permettre au groupe audiovisuel public de relever sa dotation à 25 millions d'euros, réduisant ainsi de moitié son endettement, qui se monte à 50 millions d'euros. Seulement, les opérateurs ne le voient pas du même oeil. En septembre, ils avaient manifesté leur colère et brandi une répercussion sur le prix des forfaits. Pour Free, il est ainsi « naïf de penser que ce nouvel impôt ne sera pas in fine payé par le consommateur ».
Autre menace : ne pas maintenir leurs efforts de déploiement des réseaux dans les zones blanches, ce qu'a pourtant demandé Bercy aux opérateurs plus tôt dans l'année. En parallèle, le gouvernement a aussi lancé les enchères sur la bande des 700 MHz, devant s'ouvrir mi-novembre, et peser dans les comptes des FAI.
Fleur Pellerin, ministre de la Culture, est à l'origine de cet amendement - Crédit : AFP.
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