Auto autonome, à qui la faute en cas de crash ?

Thomas Pontiroli
Publié le 01 juillet 2016 à 12h22
Avec l'avènement de l'auto autonome, un ensemble de nouvelles questions émergent comme la responsabilité en cas d'accident. Actuellement, le débat n'est pas tranché.

Alors que vient de se produire le premier accident mortel en voiture autonome - une Tesla Model S -, Volvo, également très actif sur ce sujet, menait en enquête quelques jours plus tôt auprès de 50 000 personnes, portant sur la responsabilité en cas de crash. La question est épineuse car les industriels poussent fort pour que l'autonome se concrétise en 2020, et le droit doit s'adapter à ce nouvel enjeu.


En ce qui concerne le panel sondé par Volvo, les choses sont assez claires : si un accident survient en voiture autonome, c'est le constructeur qui doit en assumer la responsabilité, pour 79 % des personnes interrogées. Qu'il soit reconnu coupable, c'est une chose, mais si la personne n'a pas survécu au crash, à quoi bon ? C'est pourquoi ils sont aussi 55 % à vouloir quand même garder un volant à bord, au cas où.

Volvo prêt à assumer

Cofondateur du lobby de l'auto autonome, avec Ford, Google, Uber et Lyft, Volvo est pourtant prêt à assumer cette responsabilité, et a même été le premier fabricant à penser cela. Lex Kerssemakers, PDG de la marque, pense aussi que les conducteurs doivent pouvoir prendre le contrôle s'ils le désirent. Une vision différente de celle de Steve Wozniak, selon qui dans 20 ans, on n'aura plus le droit de rouler !


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Le Concept 26 de Volvo préfigure l'intérieur d'une voiture autonome de niveau 4 - Crédit : Volvo.


Si l'autonome vient à ne plus se limiter aux voitures individuelles, mais est envisagée comme un système global, il y a fort à parier que leur façon de rouler soit si différente de la méthode manuelle qu'un humain aurait bien du mal à se faufiler dans ce trafic d'un nouveau genre. Un peu à l'image de Will Smith dans I, Robot, qui peine à contrôler son Audi lorsqu'il décide de la piloter lui-même.


En attendant que le conducteur devienne un pur spectateur, l'industrie devrait passer par plusieurs phases d'autonomie, dont certaines existent déjà, comme l'assistance au freinage et au stationnement.
Mais lorsque l'IA prend le pas sur l'homme lors de l'essentiel de la conduite, qui devient responsable ?





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