La fin des frais d'itinérance au sein de l'Union européenne est bien prévue au 15 juin 2017, a confirmé la Commission européenne, mais sans limite de temps. Début septembre, un texte avait proposé de ne lever les frais de roaming que 90 jours par an, afin de protéger les opérateurs. Face au tollé, Jean-Claude Juncker, le président de l'institution, avait demandé une nouvelle version. Toutefois, des garde-fous ont été conservés.
« Nous n'imposerons aucune limite en termes de jours (...) mais nous avons décidé de mettre en place des mesures de précaution claires en termes de résidence », a ainsi expliqué Andrus Ansip, le vice-président de la Commission pour le marché numérique unique. Le texte, qui doit encore être négocié, prévoit que les opérateurs puissent mesurer si la consommation dans le pays de résidence n'est pas « insignifiante » comparé à l'étranger.
Les opérateurs protégés
Cette mesure vise à éviter que les clients se ruent sur des forfaits étrangers moins chers, introduisant alors une concurrence entre tous les acteurs européens. Après trois ans de guerre des prix en France, suite à l'arrivée de Free sur le marché en 2012, Orange, SFR et Bouygues Telecom auraient probablement peu apprécié de repartir en concurrence frontale avec tous les opérateurs de l'UE. Il n'y aura pas de marché unique des télécoms donc.La suppression de la limite de 90 jours est à l'initiative de Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne - Crédit : AFP.
En cas d'abus supposé - dont il conviendra de définir les contours précis -, l'opérateur alertera dans un premier temps le client, avant de le taxer de frais d'itinérance, de 4 centimes par minute d'appel et 85 centimes par mégaoctet de données. Mais pour les frontaliers et les voyageurs ayant un usage normal, ils ne paieront plus.
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