Affaibli par la polémique des supposés liens avec des agences d'espionnage russes, Kaspersky a maintenant le Parlement européen sur le dos. Mercredi 13 juin, l'institution a voté une directive demandant notamment un « examen complet des logiciels [...] utilisés dans les institutions européennes afin d'exclure les programmes et appareils potentiellement dangereux, et d'interdire ceux qui ont été jugés malicieux, comme Kaspersky Lab. »
Eugene Kaspersky espère un retrait de la décision
Le patron et co-fondateur de Kaspersky, Eugene Kaspersky, a réagi sur Twitter dans la soirée, rappelant avoir « protégé l'Union européenne pendant 20 ans en travaillant avec les forces menant à de multiples arrestations de cybercriminels. » Le Russe a aussi annoncé, avec regret, être contraint de bloquer ses activités de coopération avec des organisations comme Europol, l'agence européenne de lutte contre la criminalité.The way we conducted public-private partnership is unfortunately ceased until the withdraw of the European Parliament decision.
— Eugene Kaspersky (@e_kaspersky) 13 juin 2018
Eugene Kaspersky croit tout de même en un retrait de la décision du Parlement européen, comme il l'écrit dans un second tweet. Si son entreprise souffre d'une dégradation de son image, elle essaie néanmoins de prouver sa bonne foi, notamment grâce à son programme de transparence, symbolisé par le transfert de son centre en Suisse d'ici la fin de l'année 2019.