La Russie a un argument de masse pour faire plier les fournisseurs de service VPN : s'ils ne bloquent pas les sites que le gouvernement juge « interdits », ce sont les fournisseurs dissidents eux-mêmes qui pourraient se faire interdire sur le territoire.
Cette mesure pour le moins coercitive ne concerne pour l'instant que les 10 plus gros fournisseurs de VPN du pays, mais certains d'entre eux préfèrent quitter le territoire plutôt que de ployer le genou.
10 fournisseurs spécifiquement visés
ExpressVPN, HideMyAss, NordVPN, Hola VPN, IPVanish, Kaspersky Secure Connection, OpenVPN, TorGuard, VPN Unlimited ou encore VyprVPN : voilà le nom des 10 fournisseurs de VPN sommés de bloquer les sites que le gouvernement juge inacceptables, aux premiers rangs desquels les sites pirates et à contenus extrémistes blacklistés dans le cadre du programme « FGIS ».Pour rappel, un VPN (Virtual Private Network) est un outil vous permettant de naviguer anonymement sur la toile et d'en briser les éventuels géoblocages, ce qui en fait un outil précieux pour utilisateurs souhaitant accéder à des sites interdits.
TorGuard contre-attaque
TorGuard a souhaité « être clair » : le fournisseur ne souhaite pas obéir à une telle mesure et s'est déjà engagé à retirer ses serveurs présents à Moscou et Saint-Pétersbourg. « Nous ne ferons plus affaire avec les data centers de la région » a déclaré TorGuard, en précisant que le retrait de ses serveurs tenait de sa propre décision, et non d'une éventuelle saisie gouvernementale.D'autres fournisseurs pourraient suivre cette riposte, en attendant, les sites « interdits » peuvent malgré tout faire appel à des fournisseurs de VPN qui n'ont pas été ciblés par le gouvernement... pour le moment en tout cas.