L'institut national de recherche en sciences et technologies du numérique a lancé son nouveau projet à trois ans, avec l'idée de construire les conditions de sa souveraineté numérique, pour conserver une forme d'autonomie.
Le projet Ambition Inria 2023 a été lancé ce mardi 18 février en présence de Cédric O, secrétaire d'État chargé du Numérique, et de Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. L'événement, qui réunissait les principaux partenaires de l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), a abouti à la signature d'un contrat d'objectifs et de performance de l'institut avec l'État courant jusqu'en 2023.
Établir un leadership scientifique
Moteur de la recherche et de l'innovation numérique en France et en Europe depuis plus de 50 ans, l'Inra veut s'appuyer sur cette expérience forte pour poser les bases d'une souveraineté numérique, afin que la France puisse jouir d'une autonomie stratégique. Au carrefour de l'écosystème académique, industriel et entrepreneur du numérique, l'institut veut que le numérique soit à la fois le catalyseur et le bénéficiaire d'un leadership scientifique, technologique et industriel.Cela passera par différents paramètres, comme l'attraction des talents, l'impact économique dans les territoires, l'aide au développement des grandes universités de recherche, une plus grande place accordée aux femmes (seulement 13 % des responsables d'équipes-projets sont des femmes) et aux scientifiques en situation de handicap, ou l'expérimentation de nouvelles organisations.
« Cette démarche audacieuse d'une recherche et d'une innovation au service des ambitions technologiques de notre pays répond pleinement à la politique engagée par le Gouvernement pour assurer la souveraineté numérique de notre pays », a commenté Cédric O.
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Une stratégie en quatre points, pour renforcer l'impact du numérique en France
L'Inria a défini sa stratégie autour de quatre axes majeurs. Le premier consiste donc en l'accélération de la construction d'un leadership scientifique et technologique de la France. L'institut veut répondre aux enjeux de la sécurité numérique, de l'intelligence artificielle ou de l'informatique quantique en renforçant ses liens avec différents partenaires, comme le CNRS, le CEA, l'INRAE ou l'INSERM. L'Inria veut renforcer l'impact de la France là où le numérique joue un rôle clé. On peut ainsi penser à la réduction de l'empreinte énergétique du numérique, à la médecine personnalisée ou à l'agriculture de précision.L'institut a aussi l'objectif, via son projet, de contribuer à la revitalisation et à la pérennité d'une base industrielle française et européenne par et dans le numérique. La priorité sera ainsi donnée aux entreprises créatrices d'emplois dans le pays, via des partenariats bilatéraux ou des équipes-projets conjointes. Grâce à sa bonne entente avec la Bpifrance, l'Inria envisage de créer une formation continue sur les logiciels-libres issus de la recherche publique, et souhaite accompagner les PME et ETI françaises dans leur transformation numérique.
L'apport d'Inria aux politiques publiques sera aussi renforcé. Tel est le troisième axe. Plan IA, Sécurité-Défense, partenariats avec l'ANSSI ou l'Agence de l'innovation de Défense (AID), l'Inria entend jouer son rôle auprès de l'État. L'établissement public souhaite, enfin, être au service du développement des grandes universités de recherche. Ce dernier évoque notamment la création d'un centre Inria à Lyon et le renforcement de ses antennes de Montpellier et Strasbourg.
Source : Gouvernement