Alors que l'Allemagne a donné à Google jusqu'au 26 mai pour montrer ses disques durs et prouver que les données concernant les réseaux WiFi ont bien été effacées, la France veut une enquête. La Cnil cherche à savoir où sont depuis 2006, les 600 Go de données collectées par erreur par Google. De même, la question devrait être posée de savoir si comme l'a affirmé la firme, toutes ces données ont bien été supprimées.
Sur son site, la Cnil informe donc de son intention d'agir. Elle affirme que « Google a déclaré le 14 mai que les voitures Street View, chargées de prendre les images utilisées par son service de cartographie, ne se sont pas contentées de capter des photographies. En effet, des données WiFi relatives au contenu des communications, c'est-à-dire les échanges entre les ordinateurs et les points WiFi ouverts, ont également été enregistrées par erreur. Or cette collecte n'était pas mentionnée dans la déclaration de Google à la CNIL. C'est pourquoi la Commission réalise actuellement un contrôle de Google, dans le but d'obtenir toutes les informations sur cette affaire et décider des suites à donner. »
Reste à savoir comment sera orchestré ce contrôle. En vertu de la loi Informatique et Libertés, la Cnil peut mener des « visites », notamment pour vérifier si les entreprises observent bien le droit à l'oubli. Sur le coup, même si elle doit se conformer à la loi, il n'est pas certain que Google laisse facilement la Cnil accéder à ses données. Il se pourrait donc que la firme la joue « à l'irlandaise » en prouvant, pdf à l'appui, que les données ont bien été effacées par une entreprise tierce.