Dans sa déclaration finale, le G8 a tenu à définir des « approches communes tenant compte des cadres juridiques nationaux, qui soient fondées sur les droits de l'homme et protègent les données à caractère personnel, tout en permettant les transferts légitimes de données ».
En effet, dans le prolongement des positions du président de la république Nicolas Sarkozy de rendre Internet plus responsable, la ministre de l'Economie Christine Lagarde avait préféré parler « d'étudier les principes juridiques de base des Etats afin que chacun puisse les mettre en œuvre. Je pense à des règles protectrices de la vie privée par exemple ».
La Cnil s'est donc logiquement félicitée de cette déclaration finale adoptée lors du G8 de Deauville. Dans un communiqué, elle explique que cette volonté de promouvoir cette préservation « place la question de la protection des données personnelles et de la vie privée au cœur de l'agenda international. Cette initiative doit désormais se traduire par l'élaboration d'un instrument juridique international ».
Le ton semble donc avoir changé entre la Cnil et le gouvernement. Pour rappel, lors de l'eG8 Forum (précédant le G8), la commission avait affiché sa déception en voyant que la question des données personnelles ne figurait pas au programme des débats. Elle regrettait alors qu' « aucune contradiction, aucun débat, ne soit organisé en la présence des responsables des plus grandes entreprises du web ».
Désormais, la Cnil souhaite que les déclarations du G8 ne restent pas lettres mortes mais se transforment en « réalité juridique concrète »...