Une procédure de faillite aux Etats-Unis devrait rapidement suivre. Cambridge Analytica a vu tous ses clients la fuir depuis les révélations mi-mars sur le siphonnage de Facebook.
Victime « d'accusations infondées »
Tel un vampire, Cambridge Analytica n'aura pas résisté longtemps à sa brutale mise en lumière. La société de conseil politique, accusée d'avoir collecté et exploité sans avoir recueilli de consentement les profils d'au moins 87 millions de profils Facebook a choisi, mercredi 2 mai, de cesser immédiatement toutes ses activités.Si elle met fin à ses jours, la compagnie ne dévie toutefois pas de sa ligne de défense. A lire son dernier communiqué, Cambridge Analytica serait même victime d'accusations infondées : « Malgré les efforts de l'entreprise pour rectifier les faits, elle a été calomniée pour des activités qui non seulement sont légales, mais aussi largement acceptées comme faisant partie intégrante de la publicité en ligne dans les domaines politique comme commercial [...] Le siège mené par la couverture médiatique a éloigné presque tous les clients et fournisseurs », écrit-elle.
Donald Trump, le Brexit...
Lâchée par tous, Cambridge Analytica est aussi attaquée par Facebook. Le réseau social assure avoir été abusé, et avoir toujours ignoré que les datas collectées au travers d'un innocent test psychologique rémunéré étaient en fait détournées pour élaborer et diffuser des messages politiques favorables au candidat Donald Trump.Cambridge Analytica nie avoir oeuvré sur les réseaux sociaux pour faire élire l'actuel locataire de la Maison Blanche. Suspendu depuis, son directeur général, Alexander Nix, s'en vantait pourtant en privé, comme l'a révélé la chaîne britannique Channel 4. L'affaire est depuis entre les mains de plusieurs autorités. Elle a valu une audition devant le Congrès américain du patron de Facebook, Mark Zuckerberg. La Chambre britannique des Communes souhaite aussi l'entendre, car Cambridge Analytica aurait également exploité les profils de citoyens britanniques pour influencer leur vote lors du référendum en 2016 sur le Brexit.
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