Un chercheur en cybersécurité a découvert un fichier lourd, qui n'était pas protégé, contenant plusieurs centaines de millions de courriers électroniques et données personnelles.
Bob Diachenko, un spécialiste de la cybersécurité, a découvert à la fin du mois de février un épais fichier de 150 Go contenant environ 800 millions d'e-mails avec des données personnelles. Le fichier en question n'était pas protégé par un mot de passe et non chiffré. Avec Collection 1, il s'agit de l'une des deux plus grosses failles de sécurité de l'histoire.
De nombreuses données personnelles, comme les informations bancaires, contenues dans le fichier
Le chercher ukrainien précise que les centaines de millions de courriers électroniques et de données personnelles étaient directement accessibles sur un fichier texte. Parmi les données à caractère personnel contenues dans le fichier, on retrouve l'âge, le sexe, le numéro de téléphone, la ville, des informations bancaires et des comptes de réseaux sociaux.Le principal fichier, Emailrecords, comportait 798 171 891 entrées. Le second, emailWithPhone, en contenait 4 150 000 et le troisième, businessLeads, hébergeait 6 217 358 entrées. Bob Diachenko est parvenu à identifier le propriétaire du fichier.
Des données différentes de celles de Collection 1
Le propriétaire de la base de données est Verifications.io, une société de validation d'e-mails dont le site a depuis été mis hors ligne. Celle-ci est censée accompagner les entreprises en déterminant pour elles si une adresse électronique est active et valide, afin de programmer l'envoi de newsletters. Les courriers téléchargés pour vérification atterrissaient directement en texte brut dans un fichier.Troy Hunt, administrateur du site Have I Been Pwned (qui avait révélé la faille Collection 1), a pour sa part affirmé que malgré le rapprochement daté des deux failles, les données étaient différentes de celles issues de Collection 1. Par ailleurs, 35 % des adresses mail contenues dans le fichier n'avaient pas encore été répertoriées sur HIBP.
Si le fichier litigieux était accessible pour n'importe quel hacker, il est impossible, pour l'heure, de savoir si un ou plusieurs pirates ont eu l'occasion de se « servir » dans cette base de données géante à ciel ouvert.