Interrogée par la rédaction de Clubic, la Sacem vient de confirmer l'information selon laquelle ses services ont déposé le 19 avril à la Cnil une demande d'autorisation de collecte des adresses IP : « le dépôt du dossier auprès de la Cnil. Avoir l'avis de la Commission est primordial avant d'entamer tout ce qui concerne la riposte graduée ». Les autres organisations à savoir l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa), la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP) et la Société civile des producteurs de phonogrammes en France (SPPF) n'ont pas encore répondu à nos questions.
Concrètement cette décision signifie que la Cnil dispose de 2 mois pour rendre sa décision. L'envoi des premiers mails ne pourra donc pas se faire avant la fin du mois de juin, dans une hypothèse « optimiste ». De même, les ayants-droits sont tenus de se conformer à la décision de la Cnil. Comme l'explique le magazine Editions Multimédi@, auteur de l'information, la mise en œuvre de la surveillance des réseaux P2P n'est donc pas encore gagnée.
Il semble donc bien que les mesures visant au recueil de données se mettent en place progressivement. La semaine dernière 6 serveurs étaient déjà utilisés par l'entreprise Trident Media Guard pour enregistrer les adresses IP de ceux qui téléchargent depuis eMule. La société en charge du filtrage des contenus pour les ayant-droits, qui semblait être dans une phase de tests, affûte donc ses armes.
En parallèle, l'Hadopi recrute. Pas moins de 7 offres d'emploi allant du Chargé de projets auprès du Directeur des Systèmes d'Information à l'hôtesse d'accueil ont été mis en ligne. Un signe que chaque pion se met en place. L'appel à candidature est ouvert à tous. Si un lecteur de Clubic se sent l'âme d'un partisan de la riposte graduée...