Il faut bien préciser que si ce choix est celui du FAI, il est également le résultat de pressions des ayant-droits irlandais. Le fournisseur était clairement accusé de « laisser filer la question du téléchargement illégal. » C'est donc pour éviter des ennuis juridiques qu'Eircom a opté pour une riposte graduée classique avec deux avertissements, par e-mail ou par courrier, avant la coupure de l'accès à Internet.
Le FAI a d'ores et déjà annoncé dans l'Irish Times qu'il comptait traiter une cinquantaine d'adresses IP par semaine. Il s'est même engagé à contacter dans un premier temps les internautes par téléphone si un ayant-droit suspecte un téléchargement illégal. Pour autant, la situation peut faire l'effet d'un grand flou puisqu'aucune surveillance politique ou judiciaire n'a été prévue. Le mécanisme irlandais s'avère être seulement le fruit de l'accord entre le fournisseur d'accès et l'IRMA (la Sacem irlandaise).
Enfin autre précision qui rend le cas de l'Irlande si particulier, le FAI concurrent, UPC s'est opposé au mécanisme de collecte des adresses IP. Le pays s'oriente donc vers un Internet à deux vitesses bien que la justice compte se pencher sur ce cas le mois prochain...