Le site doit donc s'articuler en deux parties. L'une gratuite promet de mettre à disposition des lettres type, mais proposera aussi une newsletter d'informations. L'autre payante se présente comme une aide juridique si un internaute risque de passer devant le juge.
Pour rappel, après réception du premier e-mail d'avertissement et avant de décider de passer devant le juge, la Commission de protection des droits (CPD) de l'Hadopi peut entendre l'internaute concerné. Ce dernier a même le doit d'être accompagné d'un conseiller juridique. C'est sur ce point d'étape que le site SOS-hadopi intervient.
L'internaute aura donc le choix parmi une liste d'avocats d'être représenté et ainsi défendu. Les avocats mettront alors l'Hadopi devant son propre raisonnement à savoir l'inexistence d'un logiciel de sécurisation alors que « le texte du Pr. Michel Riguidel parle clairement d'incitation forte à installer le logiciel » explique Valéry Dury, un des avocats qui participe à l'aventure.
SOS-hadopi.fr propose donc un tarif pour le public, un autre pour les professionnels. Jérôme Bourreau-Guggenheim, l'un des créateurs du site explique : « Pour 18 euros par an, l'internaute dispose d'un accès à un réseau d'avocats qui aideront l'internaute à préparer sa défense. Quelle base, quel usage, a-t-il conscience de commettre une infraction. L'avocat répondra à toutes ces questions en guise de préparation devant la CPD. »
Concernant, les professionnels, le site s'adresse aux entreprises de moins de 50 employés. Un forfait à 165 euros TTC est proposé pour 50 utilisateurs. Sinon, un professionnel pourra s'acquitter de 15 euros pour un an. « C'est un service que nous rendons, il y a la prise en charge des avocats, la bonne tenue du site et quelques employés qu'il faut rémunérer » témoigne Renaud Veeckman, également créateur du portail.
Sos-hadopi a donc besoin de 50 000 abonnés pour être rentable. Un « bon » chiffre puisque l'Hadopi expliquait envoyer autant d'e-mails d'avertissement par jour...