Le syndicat national des auteurs et des compositeurs explique donc que le Code de la propriété intellectuelle est obsolète. Rédigé dans les années 50, il se trouve désormais éloigné des préoccupations « numériques » du marché. Le Snac demande donc « une mise à jour indispensable de la loi afin de redéfinir le rôle et la fonction de l'éditeur et proposer les changements nécessaires à la loi actuelle ». Il prévoit d'interpeller le ministre de la Culture sur le sujet.
Plusieurs thématiques sont alors évoquées notamment sur la « rémunération proportionnelle de l'auteur s'il n'y a plus de prix de vente ou de recettes spécifiques à l'exploitation de l'œuvre elle-même ». De même, la question est posée de savoir « Quelle doit être la durée de cession, juste et équilibrée, des droits au regard de l'édition numérique des œuvres ». Autant de thématiques qui devront être abordées.
Selon les mots du Snep, la part du téléchargement légal connaît un essor de 12%. Fidèle à lui-même, son responsable milite pour un « changement des usages ». De même, face à cette marche en avant, Cédric Ponsot, Directeur général de Vivendi Mobile Entertainment estime que sur le sujet il est nécessaire « d'avancer à la vitesse de la lumière. Le piratage va très vite, les opérateurs, l'industrie du contenu mais également les distributeurs doivent réagir rapidement. Mais ces trois là ont du mal à se mettre d'accord ».
Responsable du service de téléchargement Zaoza, Cédric Ponsot explique que : « le problème est que les distributeurs sont encore peu nombreux. Apple est un acteur hégémonique, on nous expliquerait en cours d'économie qu'Apple est en situation de monopole sur la musique ». Reste donc à savoir, qui aura, à l'avenir la main sur l'offre légale de musique en ligne.
Toujours est-il que s'il faut refondre un pan entier du système de protection des auteurs, c'est un énorme chantier sur lequel de nombreux acteurs devront travailler. Ils auront alors, qui sait, le secours du président de la République Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat a estimé récemment : « L'accumulation, générations après générations, de législations produit une cathédrale législative où plus personne ne sait comment on entre - ça ce n'est pas grave - et on ne sait plus comment on en sort - ça c'est plus préoccupant »...