Nicolas Dupont-Aignan fait partie de ces politiques qui considèrent l'Hadopi comme une loi qui n'a pas lieu d'être : une position qui ne date pas d'hier puisqu'en mai 2009, le président de Debout la République qualifiait la Haute autorité de « loi laborieuse », « périmée avant même d'avoir été promulguée ».
Depuis, la loi est passée, mais l'opinion du député - non-inscrit - n'a pas changé : au micro de l'émission Petit stream entre amis sur Europe 1 diffusée hier, Nicolas Dupont-Aignan a réitéré ses attaques contre Hadopi et a même encouragé « tous les auditeurs à télécharger au maximum ». « Je mets au défi le gouvernement, avant les présidentielles, de fermer toutes les connexions Internet de centaines de milliers de personnes. Bravo, bon courage, bonne chance ! Donc vous pouvez télécharger. »
Pour le politicien, le combat contre Hadopi est donc une priorité. « Si on gagne ce combat, Internet restera un média de liberté. Si on le perd, je peux vous dire qu'ils auront verrouillé ce qu'ils avaient réussis à verrouiller par quelques grandes émissions ». La seule vraie solution pour protéger convenablement le droit d'auteur serait, selon Dupont-Aignan, la mise en place d'une licence globale.
Egalement interrogé par les animateurs au sujet de la Carte Musique, le député en a profité pour dire tout le bien qu'il pensait de cette action gouvernementale : « c'est contrefait, grotesque...10 000 cartes musique alors qu'il y a des millions de téléchargements, c'est le gamin qui met du sable alors que la marée arrive ». Il n'a également pas hésité à taxer les publicités de « méprisantes, insultantes et racistes », en renvoyant sur son récent billet de blog qui évoque le sujet : « Quel mépris pour , et quel racisme aussi quand on ose montrer un jeune noir comme un idiot faisant du pseudo-rap. Les jeunes de notre pays, quelle que soit leur origine, ne sont pas des bêtes de cirque. »