Selon une source de l'agence Reuters, le gouvernement britannique pourrait très prochainement autoriser le transfert de contenus d'un CD ou d'un DVD sur un ordinateur ou un lecteur portable dans le cadre de la copie privée. Une démarche qui résulterait d'une étude réalisée par un professeur de Cardiff à la demande du premier ministre anglais.
La copie privée est l'une des bêtes noires des majors du disque et de nombreux gouvernements, qui la considèrent comme une violation du droit d'auteur. Si, au Royaume-Uni, cette pratique est illégale aujourd'hui, ça ne pourrait néanmoins plus être le cas très prochainement : dans le cadre de réformes autour du droit d'auteur, le pays pourrait dès aujourd'hui rendre légale la copie privée.
Cette décision prend sa source dans un rapport récemment rendu par Ian Hargreaves, professeur d'économie numérique à l'école de journalisme de Cardiff. Selon lui, les lois en vigueur depuis 300 ans sur le droit d'auteur en Grande-Bretagne seraient « un obstacle à l'innovation et à la croissance », et qu'autoriser la copie privée permettrait d'apporter 8 milliards de livres (9,2 milliards d'euros) à l'économie britannique. En d'autres termes, il y a fort à parier qu'une taxe comme celle existant déjà en France sera appliquée sur les supports concernés.
La modification que devrait adopter le Royaume-Uni devrait permettre aux consommateurs de copier légalement le contenu de CD et DVD achetés dans le commerce sur le disque dur d'un ordinateur ou d'un lecteur multimédia nomade, ce que beaucoup de britanniques font déjà sans même savoir que c'est illégal soulignent de nombreux médias comme Slashgear. Néanmoins, la démarche ne sera légale que dans la sphère privée et le partage des fichiers restera hors-la-loi. Par la même occasion, le gouvernement devrait également autoriser la parodie d'œuvres, évitant à un artiste désireux d'en parodier un autre de demander une autorisation préalable pour le faire.
En France, la copie privée est autorisée sous certaines conditions - interdiction de casser un DRM, par exemple - et les consommateurs s'acquittent d'une taxe sur les supports de stockage.