Pour rappel, l'Hadopi se base sur le défaut de sécurisation d'une connexion Internet afin de justifier juridiquement une infraction (un téléchargement illégal). Selon PcInpact, l'autorité a donc seulement indiqué à un internaute d'utiliser le chiffrement WPA2 afin d'éviter qu'à l'avenir sa connexion soit utilisée par d'autres.
Pour rappel, le WPA2 (WiFi Protected Access) est un mécanisme destiné à sécuriser les réseaux WiFi. Plus sécurisé que la traditionnelle clé WEP, il peut être mis en place notamment grâce aux outils proposés en ligne par un FAI ou via l'interface du routeur. Même si elle n'est pas exempte de tout défaut et si des outils existent pour passer outre sa sécurité, c'est donc cette méthode que semble conseiller l'Hadopi.
Selon Sos-Hadopi, une association chargée d'orienter les internautes pris dans les filets de l'autorité, la réunion entre l'internaute et l'autorité s'est bien déroulée. Par contre, rien ne précise quelle sera la prochaine décision de l'Hadopi (transmission ou non à la justice), s'il s'agissait d'un simple conseil « amical » ou si la connexion de l'internaute avait bien été utilisée à son insu.
Toujours est-il que la haute autorité semble avoir choisi d'opter pour le pragmatisme au sujet de la sécurisation de la connexion, véritable pierre angulaire du processus hadopien. Jusqu'à présent, elle avait ouvert les débats (notamment avec les Labs) afin de définir ces moyens de sécurisation appelés « spécifications fonctionnelles ». Ces dispositifs étaient censés permettre à un internaute de contrôler ou a priori d'avoir connaissance de l'état de sa connexion Internet. Depuis l'ouverture de ces débats, aucune solution concrète n'a été proposée.
Malgré ces tables-rondes, la question de ces logiciels ne semble pas avoir progressé. En attendant, l'Hadopi propose donc, et sans aucun caractère obligatoire, d'utiliser le WPA2.