Dans son discours (.pdf), le représentant du parti centriste évoque le manque de compétitivité de l'industrie de l'informatique en France. A la tribune, il explique « Vous vous rendez compte, nous ne fabriquons plus un seul écran plat en Europe et, pourtant, il y en a dans toutes les maisons, les écrans de télévision, les écrans d'ordinateurs, les téléphones portables, les smartphones comme l'on dit, les iPad, les tablettes... ».
Il souhaite remédier à cette situation en proposant de « réarmer la production en France » en mettant en place un « Commissariat national aux stratégies » chargé de définir les industries porteuses de croissance. Le candidat MoDem entre même dans les détails en promettant de dégager une série d'aides aux start-ups innovantes.
Ainsi, le point 14 de son programme vise à permettre à ces sociétés jugées innovantes « de déduire les pertes éventuelles de ces entreprises en développement de leur propre revenu imposable, au moins partiellement ». Cette aide serait alors applicable pendant les premières années de leur investissement, ajoute François Bayrou.
« Je n'ai jamais cru en Hadopi. Ce n'est pas une bonne idée »
Le responsable n'a pas directement évoqué la question du numérique et de la Culture sur Internet lors de son discours prononcé à Clermont-Ferrand. Toutefois, il a récemment donné sa position sur le sujet. Dans une note, François Bayrou précise que l'Hadopi n'est pas une bonne solution mais qu'il est nécessaire de protéger les droits d'auteur.
Le candidat ajoute que l'architecture de l'Hadopi (repérage des IP sur les réseaux de pair à pair) comporte des « risques concernant l'identification. Comment fait-on à partir d'une simple adresse IP pour trouver l'usager de cette même adresse IP ? De nos jours il y a plein de réseaux WI-FI, les adresses IP peuvent par exemple correspondre à l'un de ces réseaux WI-Fi sur lesquels des utilisateurs non-identifiés se connectent. Comment va-t-on pouvoir identifier les personnes de passage ? »
Il ne précise pas s'il désire supprimer la haute autorité mais propose non plus une licence globale mais de mettre en avant l'offre légale de téléchargement. Il affirme : « Quand vous êtes un détenteur de droits, il vaut bien mieux avoir cinq téléchargements à vingt centimes, parce que ça se propagera, plutôt que de vendre un seul album plus cher ». Selon lui, la solution passe donc vers une meilleure visibilité des offres légales, reste à savoir comment mettre effectivement en place cette promotion.