L'une des prérogatives de la Hadopi est de dresser un panorama de l'offre légale en matière de contenus culturels. Dans ce cadre, elle vient de publier son analyse du marché de la vidéo à la demande (VoD) suite à la fermeture de MegaUpload (le 19 janvier dernier). Pour ce faire, elle a utilisé une base de 50 plateformes de VOD payante, services de Catch-Up TV (télévision de rattrapage), agrégateurs ou portails de référencement et y a intégré les chiffres provenant des régies de différentes chaînes de télévision disposant de tels services.
Après étude de ces chiffres, la Hadopi constate que l'audience quotidienne moyenne sur ces service a « augmenté de 25,7 % entre les semaines de janvier précédant la fermeture et celles postérieures à l'arrêt des activités de MegaUpload ». Cette augmentation est générale puisqu'elle concerne aussi bien la télévision de rattrapage (+ 25 %), que la VOD payante (+ 35 %) ou les agrégateurs (+ 85 %).
En parallèle, l'autorité constate que l'audience des sites proposant du streaming gratuit a sensiblement diminué (- 19,5 %) et conclut en estimant que : « l'offre payante a également profité de façon très significative de la fermeture de MegaUpload. Ce constat s'explique certainement par un déplacement des utilisateurs vers les offres légales directement substituables, accessibles sur le Web depuis un ordinateur personnel ».
Sur ce même sujet, une étude menée par l'institut ifop pour Clubic constatait que 85 % des personnes interrogées (1 249 personnes) estimaient que, sur les plateformes légales, les prix étaient encore trop élevés. Ils étaient également 69 % et 64 % à déplorer une offre trop limitée, ainsi que des conditions de distribution peu satisfaisantes.
De son côté, l'analyse de la Hadopi ne s'attache pas à étudier dans le temps les effets de la fermeture de MeagUplaod puisqu'elle s'arrête à la date du 31 janvier. Sur ce point, l'autorité promet de publier des « chiffres consolidés » à la fin du premier trimestre afin de savoir s'il s'agit réellement d'une tendance lourde ou non.