La haute autorité précise toutefois qu'il existe une gradation dans la « gravité perçue des pratiques illicites. Ainsi, le streaming est souvent considéré a priori comme licite, le téléchargement, qui implique de stocker l'œuvre sur son ordinateur, est perçu comme une pratique plus sérieuse. Enfin, la mise en ligne d'œuvres dans un but de partage, est jugée beaucoup plus grave ».
Concernant les freins à la consommation légale de biens, l'organisme identifie le caractère payant comme étant un élément principal de ce phénomène. Ainsi, certaines personnes interrogées précisent regretter Megaupload pour sa facilité d'utilisation et ses atouts pratiques. « La disparition du site a ainsi été vécue comme un réel handicap. Toutefois, la plupart des internautes reconnaissent avoir rebondi vers des offres alternatives », précise la Hadopi. Cette dernière ne dresse par contre pas la liste de ces derniers services.
Enfin, les internautes interrogés expriment leurs attentes en matière d'offre légale et désirent qu'un portail puisse proposer des contenus importants, un tarif accessible au plus grand nombre via des systèmes de forfaits ou des offres découvertes. Enfin, ils souhaitent mettre l'accent sur la réactualisation des contenus, la qualité du son et d'image, ainsi que la possibilité de mise à disposition d'espaces de stockage propre.