Dans sa méthodologie, la Hadopi dit avoir tenté de reproduire « une navigation classique d'un utilisateur qui circulerait un grand nombre de fois au hasard d'une vidéo à une autre parmi celles qui sont suggérées sur la page qu'il consulte ». En utilisant cette méthode dite du « random walk », l'organisme a ainsi été en mesure d'étudier un échantillon de 3 000 vidéos. De même, seules les vidéos publiques ont été prises en compte.
Toujours est-il que les contenus émanant des médias représentent la part la plus importante (22,18%) dans le panel de vidéos étudiées. Par contre, ces derniers ne sont que peu consultés par les internautes. Arrivent ensuite les clips musicaux (13%), les séries (5%) et enfin les films (2,75%).
Par contre, la catégorie qui génère le plus de visites s'avère être les clips de musique. « Elle surpasse de loin celle de toutes les autres catégories. Elle atteint 40 000 vues par jour en moyenne », commente la Hadopi.
Dans le détail de cette catégorie, 28,7% des contenus sont des clips musicaux dont la bande son est originale mais dans le support vidéo a été modifié (ajout d'un sous-titrage), 24,31% des vidéos sont des images officielles proposées par les artistes ou les maisons de disque voire les majors, 21,06% sont des clips de live (concerts, directs) non-officiels. Enfin, les versions originales (son et image) non officielles représentent 14,35% des clips.
Le rapport, réalisé par le Département Recherche, Etudes et Veille de la Hadopi, donne donc une indication sur le fait que la plateforme est privilégiée par les internautes pour écouter de la musique. Un argument de poids pour YouTube pour négocier des droits de diffusion de contenus musicaux avec les Majors.