L'autorité en charge de veiller sur le téléchargement illégal renouvelle sa direction. Réuni en séance, le collège de la Hadopi annonce la nomination de son nouveau président. Le poste revient à Christian Phéline lequel succède à Marie-Françoise Marais, dont le mandat s'est achevé en décembre dernier.
L'homme n'est pas un inconnu au sein de la Hadopi. Le responsable officiait depuis le 6 janvier 2012 en tant que membre du collège de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet. Membre titulaire, Christian Phéline avait été nommé sur proposition du premier président de la Cour des comptes.
Le parcours du responsable illustre également cette spécialisation. Christian Phéline est sous-directeur à la direction du développement culturel du ministère de la Culture et de la Communication en 1982 puis administrateur général du Musée national d'art moderne et directeur général adjoint du Centre national de la cinématographie jusqu'en 1991.
Par ailleurs, il préside le conseil d'administration du Fonds de solidarité de 2004 à 2010 et est rapporteur général de la Commission permanente de contrôle des sociétés de perception et de répartition (CPC SPRD) de 2006 à 2014. Il est membre jusqu'en 2015, en qualité de personnalité qualifiée, en matière de diffusion publique d'informations de la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA).
Un habitué de la maison... et de la musique
Christian Phéline est donc proche du ministère de la Culture. En 2013, la rue de Valois le missionne dans le but d'étudier, dans le domaine de la musique en ligne, les usages et pratiques en matière de « streaming, interactif ou non, et de téléchargement ». Son travail est alors d'observer et de dresser « pour la musique en ligne (streaming, interactif ou non, et téléchargement), un diagnostic objectif des positions en présence, des usages et des pratiques contractuelles ».
Le document reçoit un accueil mitigé, en particulier chez les producteurs. Le rapport met toutefois en lumière la multiplication des plates-formes de streaming (musical ou vidéo) et la difficulté de conserver un modèle efficace de rémunération des auteurs.
A noter que la Hadopi a également récemment remplacé un autre de ses membres, en la personne de Mireille Imbert-Quaretta (présidente de la Commission de protection des droits). L'organe chargé d'organiser la riposte graduée sera désormais dirigé par Fabien Reynaud, ex-conseiller présidentiel de Nicolas Sarkozy pour les questions européennes.
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