Hadopi ne sait pas comment lutter contre un piratage de plus en plus "sophistiqué"

Bastien Contreras
Publié le 30 janvier 2019 à 11h46
Hadopi

L'Hadopi, censée lutter contre le piratage, se trouve désarmée face aux techniques employées par les utilisateurs pour obtenir du contenu illégal. L'autorité a dressé un état des lieux de la situation et réclame un élargissement de ses pouvoirs, pour sortir de son impuissance.

Fondée en 2009, la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) a pour objectif de protéger les ayants droit et de lutter contre le piratage. Elle a récemment dévoilé les résultats d'une étude réalisée par le cabinet de conseil EY, sur les nouveaux usages permettant d'accéder à une offre illégale en France.

De nouvelles techniques et de nouvelles cibles

Le constat établi par l'Hadopi est sans appel : depuis 2009, la situation a considérablement changé, tandis que l'autorité a peu évolué. Aujourd'hui, les utilisateurs ont recours à de « nouvelles » techniques telles que le streaming, le téléchargement direct, les VPN, etc. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le piratage n'a pas faibli : d'après l'Hadopi, 55 % des films et 50 % des séries consommés en ligne le sont de façon illégale.

De plus, l'organisation est confrontée à une diversification du phénomène. Alors que le piratage se concentrait essentiellement sur la musique, le contenu vidéo ou les jeux, il concerne désormais également le sport. La nécessité de payer pour voir certaines compétitions sur des chaînes à péage telles que Canal+, beIN SPORTS ou RMC Sport, a ainsi conduit les utilisateurs à se tourner massivement vers le piratage.

L'Hadopi demande plus de pouvoir et de responsabilités

Par conséquent, l'Hadopi ne s'étant pas adaptée à ces nouveaux usages, elle se retrouve démunie. La loi n'autorise en effet l'institution à mettre en place une « riposte graduée » que lorsque le délit concerne du peer-to-peer. L'autorité a bien essayé de réagir en 2015 en élaborant une charte à destination des acteurs du web, pour empêcher les sites de téléchargement illégaux de promouvoir leurs contenus. Mais elle n'a pas été suivie par tout l'écosystème.

L'Hadopi réclame donc un accroissement de ses compétences, dont le « pouvoir de caractérisation des sites » pirates. Elle espère ainsi disposer de nouvelles armes face à ces acteurs, pour les mettre hors d'état de nuire aux ayants droit.

Source : Hadopi.
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Commentaires (10)
lopaq_0

“Les utilisateurs ont recours à de « nouvelles » techniques telles que le streaming, le téléchargement direct, les VPN, etc”

Il y avait déjà megaupload. Rien de nouveau, juste une autorité inutile. Si les ministres de la cultures européen arrivait a faire un système conçurent a netflix ou spotify, plutot que chercher a lutter inutilement contre un piratage qui sera toujours la.
Et encore en france pour avoir les films sur netflix il faut attendre LONGTEMPS donc ca ne donne pas forcement envie d’avoir netflix ou autre plateforme VOD

obyoneone

lol peerblock suffit depuis des années

TofVW

@obyoneone: coupain! :grinning:
Jamais été embêté par Hadopi depuis que je l’ai installé. Et j’ai trouvé une source de culture bien plus efficace que Netflix, ça s’appelle Y…:zipper_mouth_face:

jedi1973

ils decouivrent ca aujourdhui ??? nous on le savait deja depuis les debuts d’Hadopi !!! Le probleme c’est qu’Hadopi n’a trouver des solutions QUE pour les P2P et un peu du torrent. Donc les VRAIS pirates ne sont pas inquieté, seuls les parents d’enfants de 12 ans telechargeant une chanson de rihanna ou un film de temps en temps ont “peur” ( donc pas des vrais pirates, seulement des gens qui essaient de faire comme tout le monde mais qui s’y connaissent rien) . Associé a ca une riposte judiciaire, qui fait bien sur le papier, mais appliqué que dans 1 cas sur 1 000 000…ca donne de l’argent jeter par les fenetres et du piratage qui ne s’est jamais si bien porter !!!Mais bon, dans le domaine gaspillage d’argent , en France on s’y connais dans l’administration ou Hadopi etait tenu par des gens de 50 ans et plus ( voir le profil de ses dirigeants successifs) , donc tres au fait de la technologie !!!

avandoorine

Ils n’ont pas encore compris qu’il n’y arriverai pas. Ils vont prendre le petit utilisateur de base pas trop connaisseur comme toujours. Les très gros utilisateurs avec les VPN, seedbox et autre s’en fiche royalement.

Plus de pouvoir pour faire quoi, faire déréférencé les sites ? On a bien vu que ca ne marche déjà pas il suffit de changer d’ip/domaine et on continue. Il ferait mieux d’investir pour améliorer l’offre légale.

jinhyun

Les FAI ont la meilleur position sans rien faire.
Un internet sans media ?

xylf

Les autorités se sont lancés dans quelque chose qui était couru d’avance… Des technocrates qui dès le début sont à côté de la plaque. Ne voyant que le p2p comme source de piratage. Quant au DirectDownload, ce ne peut être punissable, sinon juste le fait d’ouvrir une page web serait illégale. Pendant longtemps ils sont restés léthargiques, et maintenant plus que dépassés par les technologie vpn, seedbox, tor… De plus comment légiférer un support répandu dans le monde, illégale en France? Pas grave, prenons à l’étranger…

Orko

Ils auront toujours un train de retard et Hadopi deviendra un gouffre financier et c’est peut être déjà le cas …

FrAxXx

Ah c’est sur que le direct download, ils ne peuvent rien y faire… ^^

bonzour

comme en Suéde où la police armées jusqu’aux dents est descendue chez des gens à cause de chansons téléchargées par une gosse de moins de 10 ans.
Ils ont même saisi la machine. Peut être toutes (je ne me souviens plus.)

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