Plusieurs sociétés se sont réunies afin de rendre invalide une plainte initialement déposée par Interval Licensing, une firme détenue par Paul Allen, co-fondateur de Microsoft, auprès de la cour du district de Washington. Au mois d'août dernier les entreprises AOL, eBay, Facebook, Google, Netflix, mais aussi Apple, Office Depot, OfficeMax, Staples, Yahoo ou encore YouTube ont été accusées d'avoir violé quatre brevets jugés fondamentaux pour l'usage des applications Internet. Plus précisément ces documents décrivent des technologies pour le commerce électronique, les bases de données, la recherche sur Internet avec des dispositifs permettant de capter l'attention de l'internaute comme un système de notifications ou de pop-ups.
Les sociétés incriminées, Apple mis à part, ont décidé de riposter et affirment que cette déposition n'est pas valable. En effet, le plaignant serait resté trop évasif en ne mentionnant précisément aucun service qui violerait ses droits de propriété intellectuelle. Selon le magazine Ars Technica, ce manque de détails aurait même empêché Google de monter un vrai dossier de défense. Apple a de son côté demandé à ce que cette plainte soit tout simplement annulée. Au mois d'août Google déclarait : « cette plainte contre quelques-unes des entreprises les plus innovantes des Etats-Unis reflète une malheureuse tendance des gens à tenter de gagner la compétition dans les tribunaux plutôt que sur le marché ».
Selon le dépositaire de la plainte, ces technologies ont été créées et protégées par la firme Interval Research fondée par Paul Allen et David Liddle en 1992. Interval Research fit faillite en 2000 et Paul Allen créa Interval Licencing qui récupéra ces brevets. Notons que ces actions judiciaires ont épargné Microsoft...