Après avoir scanné la base de données du site Internet Justia.com, répertoriant l'ensemble des plaintes déposées dans chaque ville des Etats-Unis, le magazine Ars Technica a découvert une nouvelle offensive émanant de l'industrie pornographique.
En effet, depuis le 20 décembre, les divers acteurs professionnels du milieu auraient déposé pas moins de 13 000 plaintes contre X pour téléchargements illégaux. Ainsi la firme Adult Source Media, spécialisée dans les mangas érotiques, a embauché un avocat pour déposer 247 recours en justice afin de protéger l'une de ses oeuvres circulant sur Internet Hot for Teachers. Le plaignant demande des dommages et intérêts et le remboursement des frais de l'avocat.
Les firmes Harmony Films, D & E Media et Evasive Angles ont suivi des stratégies similaires et respectivement déposé 739, 238 et 1149 plaintes pour leurs films Young Harlots Foreign Exchange, The Sexxxtons et Big Black Booty Queens. En plus des titres, certaines plaintes dressent également une liste des adresses IP repérées.
Après avoir analysé les 100 mots-clés les plus populaires au sein des moteurs de fichiers bittorent le blog TorrentFreak rapportait récemment que le terme « xxx » arrivait en quatrième position et le mot « porn » en neuvième place.
Au mois d'octobre une douzaine de studios s'étaient réunis afin de mettre en oeuvre les stratégies nécessaires pour lutter contre le piratage. Parmi les solutions évoquées il était question de poursuites judiciaires ou de logiciels mouchards permettant de brouiller l'image en cas de piratage. Allison Vivas, la présidente des studios Pink Visual, souhaitait pour sa part publier les noms des pirates poursuivis en justice et de les associer au contenu pornographique piraté. Elle déclarait alors : « Il pourrait être tout à fait embarrassant pour quelqu'un d'être traîné devant un tribunal pour avoir piraté un célèbre titre de DVD transsexuel. Quand il s'agit de vos fantasmes et autres fétiches, cela ne vaut peut-être pas le coup de prendre le risque de livrer cela au public en utilisant ces réseaux P2P ».
Crédits : Ars Technica