Parmi les premiers à présenter leur vision de la lutte contre les produits contrefaits, Benoit Tabaka Directeur des affaires juridiques et réglementaires de Priceminister (Rakuten). Il explique que les clés de la réussite se trouvent dans une politique de partenariats menée avec les autorités et les détenteurs de droits.
« Nous avons mené des partenariats avec des ayants droit pour aider à mieux trouver des produits contrefaits. De toute manière, nous procédons à une analyse des contenus des offres qui sont postées. Par exemple, une personne qui vend 10 iPhone sera suspecte. En parallèle, nous travaillons de concert avec les douanes » confie Benoit Tabaka.
Une position que confirme la Direction du renseignement des douanes françaises. Le service de 8 personnes explique (graphique à l'appui représentant un pirate sous la forme d'un manchot...) mener des enquêtes grâce à des cyber-douaniers. Des actions ainsi que des interpellations ont été réalisées grâce à la collaboration des boutiques en ligne.
De son côté, Erik Barnett, vice-directeur adjoint du bureau de l'Immigration et des mesures douaniers aux Etats-Unis estime que des actions de grande envergure sont la clé de la réussite. Preuve en est, la fermeture de sites marchands lors du cyber-Monday, journée où les américains font de nombreux achats en ligne.
Il cite également les conséquences de la fermeture du site movie-links.tv, plateforme classée 256 ème au classement des sites les plus visités outre-Atlantique et qui proposait des films illégalement : « Le plus important est l'impact collatéral qu'a provoqué cette fermeture. Suite au blocage de 9 sites, 82 autres ont disparu dans les heures suivantes. Seuls 2 ont ressuscité ».
Download or not download ?
Sur le volet du téléchargement illégal, Erik Barnett confie que le blocage des sites est la meilleure manière pour les autorités de faire cesser les atteintes au droit d'auteur. Une position qui capte la curiosité de Jean Berbineau, membre du collège de l'Hadopi. Ce dernier explique que la haute autorité se sert d'études universitaires afin de connaitre les habitudes en matière de téléchargement.
Pour le responsable américain, la méthode est différente : « Nous n'utilisons que des chiffres des détenteurs de droits, mieux à même de savoir ce qui est piraté, contrefait ». De même, la technique d'enquête diffère, une cellule de hackers et de juristes est constituée dans le district de Columbia afin de constituer des preuves d'un téléchargement. Elles sont alors autant d'arguments pour ordonner la fermeture d'un site...