Google et Microsoft ont décidé de s'entendre pour faire valoir leurs droits contre GeoTag, une startup spécialisée dans la géolocalisation. Selon les deux géants, la technologie brevetée vantée par le site de GeoTag n'est pas valable. Et ne peut en aucun cas servir à attaquer leurs clients, comme la startup l'a fait.
Au coeur de l'affaire, il y a donc cette technologie de géolocalisation. Utilisée dans plusieurs appareils et logiciels, elle serait, selon GeoTag, sa propriété suite à un brevet accordé en 1999. Brevet qu'utilise depuis l'an dernier la startup pour attaquer... 397 entreprises différentes, accusées de violation de sa propriété intellectuelle.
Au coeur des craintes de Microsoft et Google, leurs deux systèmes de cartographie en ligne : Bing Maps et Google Maps. Une reconnaissance du droit de GeoTag à faire valoir sa propriété intellectuelle pourrait mettre à mal ces deux logiciels, beaucoup des 397 entreprises visées par la plainte de GeoTag faisant partie de leurs clients. La localisation des commerces ou d'autres données pourrait être touchée si la startup gagnait ses procès, ce qui obligerait les entreprises visées à mettre fin à leurs activités - ou à signer de gros chèques si elles en ont les moyens. La stratégie des deux géants est donc simple : déraciner le problème en profondeur, en faisant annuler le brevet reconnu en 1999.
Même si Microsoft et Google ne sont pas visés par la plainte, ils se sentent donc particulièrement concernés. De grands noms du web - et d'importants clients - sont ciblés, comme Match.com, l'équivalent américain de Meetic, Gap ou encore Home Depot. Les deux géants, ennemis jurés sur des pans entiers de leurs activités commerciales, semblent donc trouver un terrain d'entente assez aisément lorsqu'il s'agit de défendre leurs intérêts communs. Récemment, Google avait notamment soutenu par écrit Microsoft dans son procès contre le Canadien i4i, qui porte sur des brevets utilisés dans Word 2003 et 2007.