Samsung est numéro un des dépôts de brevets en Europe

Thomas Pontiroli
Publié le 07 mars 2013 à 17h38
En croissance de plus de 5% en 2012, le nombre de demandes de brevets au sein de l'Union européenne reflète tant la volonté des entreprises de se protéger, que leur besoin d'innover pour surmonter la crise.

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Même observation en Europe qu'aux États-Unis : le nombre de brevets déposés a augmenté en 2012. Il a même atteint un record, relève l'Office européen des brevets (OEB). Car une licence de propriété intellectuelle ne fait pas autorité dans toutes les régions du monde, les entreprises multiplient les dépôts afin de protéger leurs produits sur tous les marchés. Il n'est donc pas étonnant que Samsung, numéro un du mobile et régulièrement en litige contre Apple, se classe numéro un sur le Vieux continent.

Deuxième aux États-Unis, avec 5 000 dépôts de brevets l'an dernier, le sud-coréen est crédité de près de 2 300 demandes en Europe, légèrement devant l'allemand Siemens. Pour l'OEB, la croissance des demandes de brevets des entreprises informatiques reflète le dynamisme de ce secteur. D'autres firmes ont été très actives : LG, cinquième, a effectué plus de 1 600 demandes. Qualcomm, qui propulse la moitié des smartphones avec ses SoC (system-on-chip), revendique 1 400 dépôts sur l'année.

Le suédois Ericsson se classe neuvième avec 1 200 demandes, mais les entreprises européennes ne sont pas les plus représentées à vrai dire. Dans le top dix figurent quatre sociétés asiatiques, deux américaines, contre quatre européennes. Le chinois ZTE, cinquième fabricant de smartphones à la fin 2012 et concurrent d'Ericsson sur les équipements réseaux ferme ce top dix avec autant de dépôts que le suédois.

Au-delà des batailles juridiques sur des marchés très concurrentiels comme celui de la téléphonie mobile, l'OEB voit dans cette croissance globale des demandes (+5,2% comparé à 2011, soit 257 800 brevets) « un signal clair que les entreprises européennes misent sur l'innovation pour sortir de la crise économique ». Globalement, les sociétés issues des Vingt-Sept ont contribué à 36,5% des demandes.

D'ici le second semestre 2014, ces entreprises devraient pouvoir profiter du brevet unitaire. Concrètement, elles pourront obtenir, via une seule demande, un brevet valable dans vingt-cinq pays de l'Union européenne. À la clé, une réduction du coût des brevets est attendue. La croissance des demandes ne risque pas de se tarir.
Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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