La paternité de l'Oculus Rift est à nouveau remise en cause

Thomas Pontiroli
Publié le 25 mai 2015 à 11h42
Après avoir été attaqué en 2014 pour violation de propriété intellectuelle par l'éditeur ZeniMax, Oculus VR est à nouveau poursuivi, pour un motif proche, par la société hawaïenne Total Recall Technologies.

L'Oculus Rift a-t-il été bâti sur un vol de propriété intellectuelle ? C'est ce qu'affirment Ron Igra et Thomas Seidl, de la société hawaïenne Total Recall Technologies. Les deux hommes ont attaqué en justice le 20 mai Palmer Luckey, le fondateur de la société Oculus VR, éditrice du casque de réalité virtuelle, rachetée par Facebook en mars 2014 pour 2 milliards de dollars. C'est le deuxième procès de ce genre pour Oculus VR.


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L'Oculus Rift sera commercialisé à partir du premier trimestre 2016 - Crédit : Oculus VR.


Selon la plainte déposée devant une cour du district nord de la Californie, et rapportée par The Recorder, les faits remontent à 2010. Palmer Luckey n'avait pas encore créé l'Oculus Rift, mais il collaborait avec Total Recall Technologies sur une « technologie de 3D immersive montée sur la tête ». Des travaux alors encadrés par un accord de confidentialité. En 2011, Palmer Luckey doit construire un prototype de casque VR.

L'affaire Total Recall Technologies

Mais en juin 2012, Palmer Luckey présente son propre casque de réalité virtuelle au salon de l'E3, l'Oculus Rift. Le mois suivant, il crée une société dédiée à sa fabrication, Oculus VR. Dans la foulée, il lance une campagne de financement participatif sur Kickstarter et obtient 2,4 millions de dollars. Pour les plaignants, l'hommes'est approprié les informations confidentielles de Total Recall Technologies pour son propre casque.

« Sans en informer son partenaire, Luckey Palmer a récupéré les informations qu'il a apprises, ainsi que le prototype qu'il a construit pour TRT, en utilisant les fonctionnalités et d'autres informations confidentielles fournies par le partenaire, et se les ai accaparées pour son usage », prétend la société hawaïenne, laquelle espère désormais obtenir des dommages et intérêts - le montant réclamé n'a pas encore été spécifié.

Un autre procès contre Oculus VR

Un an plus tôt, c'est l'éditeur de jeux vidéo ZeniMax qui attaquait Oculus VR. Au centre de l'affaire: John Carmack, programmeur en chef dans la filiale ID Software (Doom, Quake...) du groupe américain. Proche de Palmer Luckey et du développement de l'Oculus Rift - il deviendra directeur technique d'Oculus VR en août 2013 - il est accusé d'avoir violé un accord de confidentialité, et transféré des brevets dans l'Oculus Rift.

Dans une réponse officielle à ZeniMax en juin 2014, Oculus VR rétorque notamment qu'« il n'y a aucune ligne du code de ZeniMax ni aucune de ses technologies dans aucun des produits d'Oculus ». Mais aussi que le plaignant n'a « jamais identifié la moindre ligne de code ou technologie volée alors que le code source du kit de développement d'Oculus est librement disponible sur le site officiel ». Ce procès est toujours en cours.


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