Vendredi dernier, Ericsson a décidé d'attaquer le Chinois ZTE devant les tribunaux d'Allemagne, d'Italie et du Royaume-Uni. En cause : plusieurs brevets liés aux technologies sur les téléphones mobiles, que fabriquent les deux rivaux. Les brevets portent sur l'utilisation des technologies de communications 2G et 3G sur les réseaux chinois. Les deux sont des géants : Ericsson est le premier fournisseur d'infrastructures de réseaux mobiles (en chiffre d'affaires) dans le monde, et ZTE est un poids lourd du marché chinois en cours d'internationalisation rapide. Le procès s'annonçait donc retentissant.
La réponse du Chinois n'a pas traîné : ZTE a annoncé hier dans un communiqué qu'il allait lancer des représailles contre Ericsson. En réponse à la procédure judiciaire intentée par le Suédois, il va demander l'invalidation des brevets d'Ericsson en Chine. ZTE rejette les accusations de son rival, et l'accuse d'avoir abandonné des négociations qui auraient eu lieu entre eux... Sauf que pour Ericsson, ces discussions auraient duré quatre ans, et n'auraient mené à rien.
Mise-à-jour : Ajout du chiffre exact de la participation de l'Etat chinois dans ZTE, qui ne contrôle donc pas l'entreprise, en majorité détenue par capitaux privée. Précision apportée par les représentants presse de ZTE en France.