Ce début d'année aura été marqué par les accusations de vol de brevets. Après les accusations du concepteur d'enceintes intelligentes Sonos envers Google et Amazon, la Commission américaine du commerce international (ITC) vient d'accepter d'enquêter sur les montres connectées de FitBit et Garmin.
La société Ingram Micro, ainsi que les deux fabricants chinois Inventec et Maintek sont également visés par la plainte de Philips.
Après trois ans de négociations
Selon l'enseigne, les appareils FitBit et Garmin enfreignent des technologies telles que le suivi des activités, les rapports d'alarmes et la détection de mouvement développées par Philips. La société a déclaré avoir négocié avec ces entreprises pendant trois ans avant le début d'une action en justice.La plainte de Philips aurait été déposée au mois de décembre et, si celle-ci aboutit à des sanctions, les montres connectées de Garmin et de FitBit (qui sont deux des principaux rivaux de Philips) pourraient être purement retirées de la vente.
Comme le souligne Engadget, c'est la Commission du commerce international (International Trade Commission) qui se chargera d'arbitrer le litige. Les sociétés font souvent appel à l'ITC pour régler les désaccords portant sur des brevets, car ses procédures sont plus rapides que les poursuites lancées auprès d'organismes civils. Ceci leur permet d'obtenir un verdict ou de faire pression sur une société, l'incitant à trouver rapidement un terrain d'entente.
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Le résultat du retard de Philips, d'après FitBit
L'entente ne semble pourtant pas à l'ordre du jour. FitBit a déjà déclaré à Reuters : « Nous pensons que ces allégations sont sans fondement et résultent de l'échec de Philips à réussir sur le marché des montres connectées ». Philips est de fait arrivé relativement tard sur ce segment, dévoilant sa Health Watch en 2016. À cette époque, la gamme FitBit était déjà lancée depuis longtemps.Google, de son côté, fait déjà l'objet d'accusations de la part de Sonos. Avec le rachat de FitBit, le géant américain risque de récupérer ce nouveau dossier. Dans tous les cas, l'entreprise a ajouté qu'elle comptait se défendre contre toute plainte qui serait formulée contre elle auprès de la Commission. La rédaction d'Engadget dit aussi avoir contacté Garmin, qui n'a pas encore fait de commentaire. Elle indique également que les porte-paroles d'Ingram Micro, de Maintek et d'Inventec n'ont pas pu être contactés.
La Commission du commerce international a déclaré qu'elle « n'avait pas encore pris de décision sur le fond de l'affaire » et qu'elle rendrait sa décision « le plus tôt possible ».
Source : Engadget.