A quelques exceptions près (disques durs externes, clés USB), l'augmentation de la redevance serait donc générale. Une situation qui agace l'UFC-Que Choisir. Dans une note reprise par le collectif « Chère Copie privée » (dont elle fait partie avec des représentants des professionnels), elle précise que : « le total des perceptions a atteint 181 millions d'euros l'an dernier. Il est en progression rapide depuis plusieurs années. En 2007, il atteignait seulement 163 millions d'euros. »
L'UFC poursuit : « l'industrie française de la musique, sans surprise, défend une taxation très lourde. Selon ses experts, l'imposition actuelle sur la copie audio et vidéo est trois fois trop légère. Ce n'est pas 181 millions d'euros qu'il faudrait prélever chaque année pour compenser le manque à gagner, mais 543 millions. À l'écouter, la hausse des barèmes qu'elle voudrait faire passer cette année s'apparente à une faveur faite aux consommateurs... »
Toujours est-il que l'UFC considère que ces nouveaux barèmes pourraient bien être validés « au culot » lors du vote final. Même si ces derniers pourraient ensuite être invalidés puisqu'ils soumettent également au paiement de la taxe les professionnels (contrairement à plusieurs arrêts de justice), les représentants anticipent le fait que ces prélèvements entreront tout de même en application pendant un période transitoire. Des montants qui ne seront ensuite probablement pas remboursés aux consommateurs ...