Pour faire face à la l'omniprésence de la suite bureautique Microsoft Office, plusieurs initiatives ont vu le jour. Il y a notamment eu StarOffice, un ensemble d'applications rachetées par Sun Microsystems en 1999. Initialement, StarOffice ne devait être utilisé qu'en interne mais l'année suivante, Sun publia le code source et forma OpenOffice.org. Seulement au fil des années, la société Oracle, ayant racheté Sun en 2002, est rapidement devenue le principal contributeur du projet devenu Apache OpenOffice. Plusieurs employés ont alors décidé une scission fin septembre 2010 afin d'avoir une autre forme de gouvernance plus ouverte.
Ce nouveau groupe s'est articulé autour de la Document Foundation afin de concevoir un fork d'OpenOffice.org. Baptisé LibreOffice, ce dernier a pour vocation d'être « réellement libre ». Il faut dire qu'avant la séparation, Oracle avait dévoilé les prémices d'une suite bureautique en ligne et propriétaire, une approche contraire au principe du logiciel libre qui aurait donc pu influencer les travaux portés sur OpenOffice.org.
The Document Foundation a reçu le soutien de plusieurs acteurs majeurs du logiciel libre et notamment la Free Software Foundation, Canonical ou encore GNOME. Au fil des années, la suite bureautique a évolué et à l'heure actuelle LibreOffice comprend six applications :
- l'éditeur de texte Writer ;
- le gestionnaire de feuilles de calcul Calc ;
- l'outil de présentation Impress ;
- l'éditeur de graphiques vectoriels Draw ;
- l'application de formules mathématiques Math ;
- le gestionnaire de bases de données Base.
Puisqu'elle se base sur le code d'OpenOffice.org, la suite bureautique LibreOffice est d'emblée passée en version 3.3. La dernière mouture en date est la 5.0.2 et assure notamment la compatibilité avec Windows 10. Les développeurs planchent également sur une édition pour Android ainsi que sur une version Web. L'objectif est donc également de moderniser les outils afin de mieux les positionner face à la concurrence.
De plus en plus d'organisations officielles adoptent des solutions de logiciel libre, à l'instar de la ville de Toulouse qui a opté pour LibreOffice l'année dernière. Cette stratégie sera suivie le mois prochain par le Ministère de la Défense en Italie, lequel migrera quelque 150 000 machines.
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