OpenOffice 4.1.1 est la dernière version disponible de la suite d'applications bureautiques. Elle a été publiée en octobre 2015 et fut d'ailleurs la seule mouture proposée cette année-là. A contrario, les développeurs du fork LibreOffice ont pour leur part mis à disposition 14 mises à jour sur cette période.
La suite OpenOffice est-elle en fin de vie ? C'est en tout cas la question que pose très sérieusement Dennis Hamilton, vice-président de la division Apache Open Office chargé de coordonner les travaux pour la fondation Apache. Dans un message envoyé sur la liste de diffusion officielle du projet, l'homme explique que la communauté est trop restreinte et pas suffisamment impliquée pour maintenir le projet. Il lance donc un appel pour mieux cerner les conséquences d'une fermeture éventuelle d'OpenOffice.org
Pour rappel, afin de faire face à l'omniprésence de la suite bureautique Microsoft Office, plusieurs initiatives ont vu le jour. Il y a notamment eu StarOffice, un ensemble d'applications rachetées par Sun Microsystems en 1999. Sun en publie le code source et forme OpenOffice.org. Seulement au fil des années, Oracle, ayant racheté Sun en 2002, est rapidement devenue le principal contributeur du projet devenu Apache OpenOffice. Plusieurs employés décident alors de faire scission fin septembre 2010 afin d'avoir une autre forme de gouvernance, plus ouverte. C'est ainsi qu'est né LibreOffice accueillant aujourd'hui de plus en plus d'anciens contributeurs à OpenOffice.
Dennis Hamilton ajoute que la désertion est arrivée au point où la transparence sur la présence de vulnérabilités est devenue dangereuse puisque aucune mise à jour n'est proposée pour les corriger. En juillet, l'une de ces failles permettait à une personne malveillante d'exécuter du code. En l'absence de correctif, la seule solution proposée par la fondation Apache était alors d'utiliser Libre Office ou Microsoft Office...
La communauté se reformera-t-elle autour du projet OpenOffice.org ? Pas sûr, mais la fondation entend en tout cas faire évoluer la position stagnante de ce dernier.