Frédéric Mitterrand donnera son avis sur SeedFuck

Olivier Robillart
Publié le 28 avril 2010 à 13h00
Prévue d'ici deux mois, la mise en place de l'Hadopi nourrit les craintes des députés. A l'occasion des traditionnelles « Questions au gouvernement » hebdomadaires, un député du parti radical a interrogé le ministre de la Culture sur le programme P2P SeedFuck. Accusé de mettre à terre la stratégie de filtrage d'Hadopi, SeedFuck injecte son poison à l'Assemblée nationale.
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Le « torrent poisonning » fait son entrée dans la politique française. La technique qui permet d'injecter de fausses adresses IP afin de masquer un téléchargement est remontée aux oreilles de certains députés. Michel Zumkeller (député du Parti radical, Centre droit) a posé la question par écrit à Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture : « En effet, il semblerait qu'un petit programme inonde les réseaux de téléchargements, en peer to peer, de fausses adresses IP. Ainsi, des centaines de personnes se trouvent dans la liste des personnes ayant téléchargé illégalement même si elles n'ont rien fait ».

Le député, plutôt critique à l'égard de la loi Hadopi puisqu'il s'était opposé aux mesures anticonstitutionnelles sur la séparation des pouvoirs, instituant une présomption de culpabilité, souhaite donc connaître « les possibilités juridiques offertes aux internautes qui seraient victimes de procédures injustifiées ». Selon PCInpact, certains commencent donc à s'inquiéter du fait que le procédé de riposte graduée puisse provoquer des faux-positifs.

Sur le volet politique, Michel Zumkeller monte au créneau après la sortie d'un autre cadre de son parti Michel Thiollière. Ce dernier, secrétaire général du Parti radical, a annoncé voilà deux semaines son départ de l'Hadopi... Pour sa part, Frédéric Mitterrand devrait répondre à la question à son retour de Chine en début de semaine prochaine.
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