A en croire le site de la chaîne MTV, pas moins d'onze maisons de disques comme Warner Music Group, Warner Bros. Records, Atlantic Records, Elektra Records ou encore Bad Boy Records ont lancé une action judiciaire contre deux sites. Deux sociétés sont clairement visées : RK Netmedia et RealityKings car elles utiliseraient illicitement de la musique pendant certaines scènes.
Ces ayants-droit réclament aux deux sociétés la coquette somme de 150.000 dollars de dommages et intérêts pour chaque infraction au droit d'auteur. Il faut croire que la pression s'accentue sur l'industrie pornographique puisqu'en mai dernier, un collectif d'acteurs et de producteurs, soutenus par la FSC (Free Speech Coalition), l'association de défense des intérêts des industries pour adultes, invitait par une vidéo à lutter contre le piratage.
Il semble donc que le message véhiculé par les acteurs, et les ayants-droit soit le même que celui de la justice américaine. Preuve en est, le cas de Joel Tenenbaum, condamné en août 2009 à payer 675.000 dollars pour avoir partagé 30 chansons sur Kazaa. Le tribunal a accepté de diviser la somme par 10 à sa demande (vu qu'il n'avait aucun moyen de payer la somme).
Le juriste spécialisé Ben Sheffner explique sur son blog que la Justice s'est ainsi réservé le droit d'adoucir la loi, jugée dans ce cas, trop excessive. Pour autant, l'internaute doit toujours régler la somme de 67.500 dollars. Une somme qu'il explique ne pas avoir... Aux Etats-Unis, l'acharnement judiciaire semble donc toujours de mise, en dépit d'une réelle compréhension entre internautes et ayants-droit.