Cette critique est même loin d'être isolée puisqu'en début de semaine, ce sont pas moins de 75 professeurs, universitaires en droit américains qui auraient adressé une lettre au président Obama. Ils demandent ainsi aux Etats-Unis de quitter la table des négociations en invoquant alors le manque de transparence ou une éventuelle inconstitutionnalité des règles édictées.
Enfin, même la Chine commence à considérer plutôt nerveusement toute nouvelle avancée de l'ACTA. Le site insidetrade dévoile que le pays estimerait que le traité va, sur certaines mesures, à l'encontre de l'OMC, l'autorité chargée du bon fonctionnement du marché et du commerce mondial. L'Inde et le Brésil pourraient également prendre leurs distances...
L'ACTA continue donc de subir un feu nourri de critiques. Lors des rounds successifs de négociations, la plupart des observateurs internationaux avaient pointé du doigt une certaine culture du secret autour des négociations. Déjà, en avril dernier, une partie de la Commission européenne avait provoqué un débat afin d'obtenir plus de visibilité sur le contenu du texte.
Certaines fuites avaient alors été organisées afin que l'opinion publique prenne conscience des enjeux que soulève l'ACTA.