Nous rapportions hier une étude menée par MarkMonitor, une société chargée de défendre les grandes marques à travers le monde. Ce rapport mettait en évidence la part des sites de téléchargements directs, tels que Rapidshare ou MegaUpload, dans le piratage. Suite à la publication du document ces derniers ne sont pas restés sans voix.
Si la semaine dernière la cour de Düsseldorf a tranché en faveur de Rapidshare dans l'affaire opposant le site à la société Atari, la RIAA et la MPAA, représentant respectivement les intérêts des maisons de disques et des studios aux Etats-Unis, continuent de les pointer du doigt. Ainsi Bob Pisano, président de la MPAA, déclarait hier : « les recherches de MarkMonitor sur le piratage en ligne et la contrefaçon sont un appel aux armes dirigé vers le gouvernement et le secteur privé ». Les analystes de MarkMonitor expliquaient que le trafic vers les sites rapidshare.com, megavideo.com et megaupload.com totalisait 21 milliards de visites par an dont 11,8 milliards pour Rapidshare.
Le blog TorrentFreak rapporte de son côté les propos de Rapidshare face à ces menaces : « cette diffamation de Rapidshare en tant que site de piratage est absurde et nous nous réservons le droit d'entreprendre des actions en justice contre MarkMonitor ». Rapidshare s'interroge également sur l'absence de YouTube dans cette étude. Le nombre de visites annuelles et la part des clips vidéo « piratés » placeraient la filiale de YouTube en tête de liste. La société ajoute : « l'étude renforce notre détermination à éclaircir les activités de Rapidshare et à expliquer ce que nous faisons vraiment ». Rapidshare a embauché une société de lobbyistes pour défendre sa position face à la RIAA et la MPAA.
La société MegaUpload n'est pas en reste et estime que ce rapport déforme complètement la réalité. « Nous permettons à nos utilisateurs de se connecter entre eux avec un espace de stockage hébergé à distance mais aucun contenu. », rapporte un porte-parole de la société à TorrentFreak avant de comparer ses activités à celles d'une FAi ou d'un commerçant de disques durs. La firme ajoute que ses règles d'utilisation sont en accord avec les lois de protection de droits d'auteurs et prend les mesures nécessaires lorsqu'un utilisateur a mis en ligne du contenu illégal.
Après s'être attaqué aux répertoires de fichiers bittorrent, tels que Pirate Bay ou Mininova, les sociétés représentant les ayant-droits semblent donc se tourner vers les sites de téléchargements directs. Ces derniers ne semblent cependant pas prêts à s'incliner... affaire à suivre...