Selon le vice-ministre du commerce Jiang Zengwei, après neuf mois de campagne visant à protéger les droits de propriété intellectuelle, 9 031 personnes aurait été arrêtées par les services de police. Du coup, il annonce à l'agence de presse Reuters que la question du piratage n'est plus une activité « extrêmement répandue » en Chine.
Pour rappel, en décembre dernier, le gouvernement chinois avait annoncé qu'il comptait inspecter les ordinateurs de ses administrations publiques. L'objectif de la mesure était de repérer ceux qui utilisent des logiciels sans aucune licence officielle. Une action coup de poing qui entrait dans le cadre d'une politique plus large de lutte contre les produits contrefaits.
Dans cette même logique, le vice-ministre donne quelques détails sur la future politique que devrait mener le pays en matière d'utilisation légale de logiciels. A l'avenir, la Chine pourrait mettre en place des mécanismes afin que les entreprises ou les administrations utilisent des logiciels édités par des sociétés du pays. Une mesure de bonne volonté mais qui pourrait montrer ses limites dans la mesure où aucune autorité indépendante ne serait chargée de contrôler l'utilisation légale (ou illégale) de logiciels.
De même, en dehors de cette politique affichée d'endiguer la contrefaçon logicielle, des moteurs de recherche comme Baidu sont accusés de proposer des liens conduisant vers des contenus contrefaits. Selon les Etats-Unis, Baidu agirait comme un annuaire simplifié permettant de consulter rapidement du contenu publié, parfois sans aucune autorisation. A ce titre, en mars dernier, les services américains au Commerce (USTR), avaient pointé du doigt le moteur de recherche et critiqué la Chine pour son laxisme...