Aux Etats-Unis, la situation est différente. Billboard a récemment publié les chiffres de l'industrie musicale américaine. Le magazine explique que l'augmentation globale (hors ventes de CD) s'explique par la hausse nette des ventes dématérialisées. Les albums ont ainsi grimpé de 20 % cette année et atteignent le record de 103,1 millions contre 86,3 en 2010.
En France, le numérique ne parvient toujours pas à combler la baisse des supports physique. Selon Pascal Nègre : « au total, la progression dans le digital devrait atteindre de 20 à 25 % et représenter 25 % du marché. Malheureusement, l'an dernier, les ventes de CD reculeraient encore d'environ 8 %. La tendance commence à s'inverser mais la musique n'est toujours pas sortie de la crise en France ». Il prévoit cependant un changement de tendance probable d'ici 2013.
Au sujet de l'Hadopi, le président de la division française d'Universal affirme que la haute autorité a eu un effet bénéfique sur les habitudes de téléchargement des internautes. Il précise que « grosso modo 2,2 millions de visiteurs uniques ont quitté le peer to peer. Nous avons eu 800 000 visiteurs de plus sur le streaming et 1,2 million sont arrivés sur les sites payants de téléchargements ». Des chiffres difficiles à vérifier pour la partie P2P mais Pascal Nègre invite les dirigeants à poursuivre leurs efforts dans la voie menée par l'Hadopi.
Toujours est-il que ces observations rejoignent celles déjà apportées par le Snep qui indiquait clairement que les ventes dématérialisées ne parvenaient toujours pas à relever la barre de manière globale. Le syndicat précisait que le marché physique a encore diminué l'an dernier et représente 172,7 millions d'euros (contre 196,4 millions en 2010). A l'inverse, les ventes numériques continuent d'augmenter (+ 22,78 %) pour représenter 53,2 millions d'euros (contre 43,3 millions).