Au niveau mondial, 42% des logiciels seraient utilisés sans que la licence correspondante ait été correctement acquittée par leur utilisateur, estime dans son rapport annuel la BSA, organisation qui regroupe les principaux acteurs du secteur. Ces utilisations frauduleuses, assimilées à du piratage, auraient entraîné en 2011 un manque à gagner de l'ordre de 63 milliards de dollars.
La France peut se targuer de figurer sous cette moyenne mondiale dopée par les pays émergents avec un taux de logiciels sans licence estimés à 37% (contre 39% en 2010), suffisant tout de même pour occasionner 1,8 milliard d'euros de manque à gagner. En constante baisse depuis six ans (il était de 47% en 2005 toujours selon la BSA), ce taux reste tout de même au dessus de la moyenne européenne, estimée à 33%.
Réalisée en partenariat avec Ipsos et IDC, l'étude repose également sur des sondages déclaratifs, selon lesquels 40% des utilisateurs d'ordinateurs en France admettent pirater des logiciels.
« Si 40% des consommateurs français admettaient commettre des vols à l'étalage, même rarement, les autorités réagiraient en multipliant les contrôles et en durcissant les sanctions ! Le piratage de logiciels exige une réponse similaire : des activités concertées de sensibilisation du grand public et l'application stricte de la loi », commente Michael Weber, président du comité France de la BSA.
L'étude, que l'on pourra consulter en ligne (PDF, anglais), déplore pour finir le faible effet de la peur du gendarme puisque d'après ses auteurs, « seuls 20% des pirates réguliers dans les pays développés et 15% dans les pays émergents déclarent craindre d'être appréhendés ». Un argumentaire qui ne manquera sans doute pas d'étayer les débats et consultations relatifs aux futurs traités et directives liés à la propriété intellectuelle comme ACTA ou IPRED.
Top 20, en valeur, des pays où le piratage entraîne les plus forts manques à gagner selon la BSA