Selon Torrentfreak, l'autorité italienne reproche donc au site sa popularité. En effet, suite à une opération baptisée « Lost Paradise » (.pdf), la cellule explique que les visiteurs italiens sont les plus nombreux derrière les internautes américains et indiens. kat.ph (anciennement kickasstorrents) génèrerait ainsi pas moins de 8,5 millions de dollars par an grâce principalement à la publicité.
Pour rappel, en décembre 2011, le gouvernement américain avait dressé une liste de l'ensemble des sites permettant de télécharger illégalement. Dans son rapport, l'USTR, c'est-à-dire le bureau chargé de la protection du commerce au sein même de la Maison-Blanche, faisait clairement figurer kat.ph dans une liste d'outils permettant l'indexation BitTorrent au même titre que The PirateBay, IsoHunt, Btjunkie, et torrentz.eu. Depuis la présentation de ce rapport, certains Etats ont décidé d'agir à l'encontre de ces différentes plateformes.
Du côté des ayants droit italiens, Enzo Mazza, le président de FIMI a salué l'initiative de la police financière de Cagliari et de Sardaigne. Il ajoute que : « la plateforme internationale a depuis longtemps été prise pour cible par les autorités américaines comme l'un des sites les plus dangereux dans la distribution illégale de musique. Des services comme The Pirate Bay, Kickasstorrent ou btjunkie sont gérés par des organisations criminelles qui se nourrissent de la publicité ». Le responsable a également invité les régies publicitaires à collaborer avec les autorités afin de ne plus proposer d'encarts à ce type de service.