Mega aurait déjà traité 150 demandes de suppressions de fichiers piratés

Audrey Oeillet
Publié le 30 janvier 2013 à 14h55
La plateforme de stockage de fichiers Mega, inaugurée par Kim Dotcom le 20 janvier, aurait depuis reçu 150 avertissements de violations de copyrights de la part des ayants-droit, rapporte mercredi l'avocat en charge du service. Mega s'engage à supprimer tout contenu signalé dans la même journée.

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Considéré comme l'héritier de Megaupload, fermé le 20 janvier 2012, Mega permet à ses utilisateurs de télécharger gratuitement jusqu'à 50 Go de fichiers, pour un usage privé ou pour un partage, à condition de fournir la clé de chiffrement associée. Si, sur le principe, tout semble faire de Mega une plateforme de stockage de fichiers illégaux, il semblerait pourtant que Kim Dotcom et son équipe soient plus que jamais à l'écoute des ayants-droit.

L'avocat de Dotcom, Ira P. Rothken, annonçait mercredi que Mega avait reçu 150 avertissements liés à la violation de droits d'auteur de 250 fichiers. A l'origine de ses alertes, des ayants-droit des Etats-Unis et d'ailleurs, explique-t-il, ajoutant que les demandes légitimes de suppression étaient traitées dans la journée de leur réception.

En somme, si Mega est utilisé, via certains sites communautaires, pour échanger du contenu illégal, la plateforme est de son côté réceptive et vigilante quant aux violations de droits d'auteur avérées, et fait le ménage en conséquence. Ira Rothken souligne néanmoins que Mega est, à l'image de YouTube, un service de stockage de fichiers qui peut être utilisé « pour un double usage » à la fois de manière légale et illégale, et qu'il est impossible de contrôler ce que les utilisateurs y stockent. De fait, si le nombre de 250 fichiers signalés peut paraître faible, c'est principalement parce que les ayants-droit n'ont pas beaucoup de manières d'identifier un fichier pirate autrement qu'en le téléchargeant eux-mêmes pour en vérifier le contenu.

« Les extrémistes du droit d'auteur ont généralement tendance à fustiger ces technologies à double usage en se concentrant sur le mauvais, tout en ignorant les usages bénéfiques pour la société » déplore finalement l'avocat.
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