Aux poursuites pénales intentées par le ministère de la justice américain à l'encontre de Kim Dotcom s'ajoutent désormais deux plaintes civiles. L'une déposée par la MPAA (Motion Picture Association of America), qui représente l'industrie cinématographique, et l'autre fraîchement déposée par la RIAA (Recording Industry Association of America) qui représente l'industrie du disque.
Sans surprise, ce regroupement de Warner Music, UMG Recordings, Sony Music, et Capitol Records, accuse Megaupload de « violation massive de copyright ». Les accusations sont les mêmes que celles de la plainte de la MPAA déposée lundi auprès du même tribunal d'Alexandria, en Virginie.
« Pour assurer un approvisionnement vaste et toujours croissant du contenu protégé accessible via un abonnement Premium, les accusés ont payé les utilisateurs pour les motiver à uploader du contenu populaire sur les serveurs de Megaupload » explique la plainte. Cette dernière fait référence au système de récompenses mis en place à une époque par le service de stockage, qui proposait de valoriser ses abonnés quand leurs fichiers comptaient parmi les plus téléchargés.
L'avocat de Kim Dotcom Ira Rothken a qualifié la RIAA, la MPAA et le ministère de la justice de « souris aveugles qui se suivent dans des poursuites sans fondement ciblant la technologie du cloud, qui est neutre. »
RIAA, MPAA, and DOJ are like three blind mice following each other in the pursuit of meritless © claims and assault on © neutral cloud tech
— Ira Rothken (@rothken) April 10, 2014
L'audience d'extradition de Kim Dotcom aura lieu en mai prochain en Nouvelle-Zélande. Les enjeux de son retour aux Etats-Unis sont de plus en plus lourds : outre une peine potentielle pouvant aller jusqu'à 20 ans de prison, le fondateur de Megaupload et plusieurs de ses associés risquent de très lourds dommages et intérêts qui n'ont pas encore été fixés.
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