A prendre au second degré bien sûr. (C'est évidemment du spectacle).
Un message qui cible la France
Avec Narcos, Netflix tient l'un de ses plus gros succès de ces cinq dernières années. Initialement programmée pour le public sud-américain, la série est plébiscitée dans le monde entier. Avec ce paradoxe : l'un des rares pays à la bouder est justement... la Colombie, qui n'apprécie pas le regard qu'elle porte sur elle, la renvoyant à l'image d'un pays tenu par les barons de la drogue. La troisième saison est diffusée sur Netflix depuis septembre mais, rançon du succès, elle est vite devenue l'une des plus téléchargées sur les sites de partage illégaux.Bien décidé à ne pas laisser prospérer la piraterie sans rien dire, Netflix multiplie les requêtes pour bloquer certains sites auprès des fournisseurs internet. Mais le géant du streaming OTT interpelle également directement les internautes qui téléchargent sa série, dans un court spot d'une minute mettant en scène les quatre « caballeros de Cali », les quatre parrains associés du cartel concurrent de celui de Pablo Escobar, qui sont les vedettes de la saison 3 de Narcos.
La belle langue de Bogota
Dans cette vidéo, qui cible directement le marché français, les quatre narco-trafiquants mettent en garde dans un langage fleuri toute personne qui téléchargerait un épisode sans en avoir la permission. « Hey toi, oui toi, tu te crois malin ? » dit le premier. « Tu crois qu'on t'a pas vu en train de googliser narcos season 3 download ? Ne sois pas idiot, Narcos c'est un business. » « Si tu veux ton show, faudra payer le Cartel, 'hijo de puta' » continue un autre. Le message se poursuit avec une référence à la riposte graduée de la Hadopi qui pend au nez du pirate.Mais, dans le plus pur style narcos, le troisième baron, Miguel, lâche, glaçant : « Mais tu crois quand même pas qu'on va t'envoyer une gentille lettre bien polie ? On fait pas ça, nous. On a des balles pour toi, ta famille, et tous les gens que tu envoies regarder Narcos sur ces sites de m**** plein de pop-ups ! ». La classe colombienne...