Le chef de l'État et le boss de Facebook s'étaient déjà rencontrés en mai 2018 au palais présidentiel en marge du sommet Tech for Good.
On pourrait appeler « l'acte II » de leur rencontre, mais il n'est pas certain que cette dénomination plaise au président de la République. Emmanuel Macron et Mark Zuckerberg vont en effet se rencontrer à l'Élysée, ce vendredi 10 mai à 15 h, pour un entretien qui doit durer une heure. Le chef de l'État recevra le fondateur du réseau social Facebook entre une cérémonie donnée à l'occasion de la Journée des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions, et un rendez-vous avec Bruno Le Maire... pour faire le débrief de son rendez-vous précédent ?
Le projet de corégulation au menu
Mark Zuckerberg s'était déjà rendu à l'Élysée en mai 2018, pour honorer son premier voyage officiel depuis dix ans. Le patron de Facebook et Emmanuel Macron avaient pu échanger autour des effets positifs des technologies dans notre vie de tous les jours. Cette fois, la discussion devrait être teintée d'un peu plus de gravité, actualité oblige.Facebook indique que le Zuck « rencontrera le président Macron pour discuter du projet de corégulation lancé l'an dernier par Facebook et le gouvernement français pour développer des propositions conjointes pour combattre les contenus haineux en ligne ». À ce titre, les conclusions de la mission menée par Benoît Loutrel, qui devait réaliser une évaluation des mécanismes d'autorégulation mis en œuvre par la firme américaine, seront remises au secrétaire d'État au Numérique, Cédric O.
Les contenus haineux au centre de la discussion ?
Les deux dirigeants discuteront également de « l'appel de Christchurch », un accord censé réunir les gouvernements et entreprises technologiques ; et du prochain G7, qui aura lieu en France cet été et où sera présenté et discuté un projet de charte sur la haine en ligne.Les deux hommes n'omettront sans doute pas d'évoquer la proposition de loi sur les propos haineux portée par la députée LREM Laetitia Avia, actuellement discutée par les parlementaires. Cette dernière, en cas d'adoption, exigerait alors des réseaux sociaux de retirer ou de bloquer tout contenu qui enfreint la loi dans un délai de 24 heures et de réclamer impérativement à tout utilisateur qui désire s'inscrire sur un réseau social de prouver son identité.