Le milliardaire investira la somme conséquente sur deux ans. En échange, il montera à hauteur de 40 % du capital de la société.
Molotov est sauvé. Du moins progressivement et pour une durée honorable, nous y venons. Le service de télévision en streaming n'aura pas pu finaliser son rachat par Altice l'an dernier (cela n'a pas empêché les deux sociétés de signer un accord de distribution global pour les trois prochaines années, malgré tout), mais il a accepté que Xavier Niel, le fondateur d'Iliad et de Free, vienne à son secours avec un plan de sauvetage mené, avec succès, l'été dernier.
Xavier Niel, plus convaincant qu'Altice et France Télévisions
Xavier Niel permet à Molotov de respirer grâce à un apport financier de 30 millions d'euros, qui fait partie d'un plan sur deux ans. Alors, le natif de Maisons-Alfort a-t-il juste eu envie de faire un acte de générosité ? Évidemment que non, même si la somme provient de sa holding personnelle, NJJ. En contrepartie de cet investissement, Xavier Niel détiendra, à terme, 40 % du capital de la société.Après l'échec des négociations entre Molotov et le groupe Altice, bloquées par les actionnaires minoritaires du service, et avec France Télévisions, une autre solution s'est offerte avec l'intérêt du patron d'Iliad pour la plateforme OTT. Et celle-ci a donné lieu, comme nous l'apprend La Lettre A, à ce plan de sauvetage réussi et approuvé par la majorité des actionnaires de l'entreprise en assemblée générale.
Le tribunal de commerce met fin à la procédure de conciliation
Forcément, à court terme, Molotov peut respirer. Et ce n'était pas gagné d'avance puisqu'un chiffre d'affaires de 3,1 millions d'euros pour un résultat net négatif de 18,7 millions d'euros en 2018 avait conduit la justice à ouvrir une procédure de conciliation en juin dernier. Procédure à laquelle le tribunal de commerce, satisfait du plan de sauvetage, a donc mis fin.Golden Globes : malgré leurs efforts, les plates-formes de SVoD n'ont toujours pas la cote
Molotov, qui comprendrait aujourd'hui 200 000 abonnés, pourrait afficher un chiffre d'affaires pour 2019 jusqu'à 2,5 fois plus important qu'en 2018.
Source : La Lettre A