Clubic Pro, partenaire du Prix Start-up Fnac, organisé avec Intel, vous propose de rencontrer Equisense, l'une des sociétés retenues par l'enseigne, et qui profitera de son programme d'accompagnement.
« Toujours aller dans le sens du cheval », c'est un peu le mantra d'Equisense. « On vient de là » ajoute Idriss Boumaza qui, avant de devenir ingénieur informatique, pratiquait le saut d'obstacle en compétition. Plus jeunes, Camille Saute et Benoit Blanchet concourraient eux-aussi dans les disciplines équestres du dressage et du « complet », avant de devenir biomécanicienne et ingénieur en design industriel.
Harnachements et selles donc, avant de passer aux algorithmes : « Quand on a vu que notre capteur interprétait les mouvements du cheval, ce fut nos premiers battements de cœur » nous confie l'équipe. Car le capteur connecté d'Equisense reconnait les moindres mouvements du cheval : tout est passé au crible, du temps passé à chaque allure au nombre de foulées, jusqu'à prévenir des risques de boiterie en cas de dissymétrie de l'allure.
Equidés 2.0
« L'équitation, c'est un milieu encore très traditionnel, peu porté sur les nouvelles technologies » explique Idriss Boumaza, « lorsqu'on a lancé notre première campagne de financement participatif sur Kickstarter, c'était une première dans le milieu. »Les collaborateurs d'Equisense doivent monter à cheval régulièrement, « même ceux qui sont moins habitués »
Ce grand écart, Equisense le revendique, expliquant que pour être autant présent dans le milieu high-tech que dans celui de l'équitation, il ne faut négliger ni le CES de Las Vegas, ni le Salon du cheval à Paris. Bien immergé dans la double culture, Equisense ne fut pas peu fier de rencontrer certaines stars du sport équestre, désormais rompus au trot et au galop connectés.
Adeptes de la micro-seconde
Les chevaux, d'après Equisense, sont eux-aussi droitiers ou gauchers, et comme pour les tennismen qui utilisent souvent un bras de façon plus appuyée que l'autre - et toute analogie avec un sportif espagnol connu ne serait que fortuite -, il leur faut parfois un rééquilibrage musculaire. C'est là où le capteur entre à nouveau en jeu, puisque ses aptitudes en data mining compilent et analysent les performances particulières de l'animal pour lui construire un programme d'effort adapté.« Notre produit ne remplace pas le savoir-faire d'un bon coach » précise l'équipe. Il peut cependant s'avérer pourtant bien utile, notamment pour les cavaliers amateurs qui montent seuls (sans coach), ou pour les compétiteurs. Pour le saut d'obstacle par exemple, le capteur d'Equisense peut permettre au sportif de refaire le parcours via l'application dédiée, évaluer le nombre de foulées ou la forme du saut.
Face à la concurrence, la start-up lilloise tire son épingle du jeu. L'équipement d'Equimetrix par exemple, s'adresse directement aux entreprises car il nécessite un matériel plus complexe et coûteux, et ne vise pas une grosse production. À l'inverse, Equisense s'oriente grand-public avec un objet plus passe-partout et simple d'utilisation. En visant une production importante, la jeune société n'exclut pas d'offrir aussi des services inédits : grâce à une exploitation intelligente des données clients, d'autres interfaces pourraient voir le jour par la suite, comme pour les soins vétérinaires ou la revente de chevaux.
Fiche d'identité - Equisense
- Nom du produit : Capteur Equisense (site officiel)
- Date de création : septembre 2015
- Fondateurs : Camille Saute, Idriss Boumaza, Benoit Blanchet.
- Mise de départ : nc
- Effectifs : 15 personnes
- Locaux : Lille
- Modèle économique : vente produits (300 euros)
- Levée de fonds : nc
- Concurrents : Equimetrix
- Devise : Connecter les chevaux à leur cavalier, pour le progrès, le bien-être et le plaisir.