WeWork accuse 1,25 milliard (oui, oui) de pertes au troisième trimestre

Mathieu Grumiaux
Par Mathieu Grumiaux, Expert maison connectée.
Publié le 14 novembre 2019 à 12h32
WeWork

L'entreprise continue sa descente aux enfers après l'échec de son entrée en Bourse.

Ses dépenses liées à son expansion sont bien plus élevées que son chiffre d'affaires trimestriel et Softbank, actionnaire majoritaire de WeWork, cherche à redresser la barre.

Des pertes gigantesques dues à un développement trop rapide

WeWork arrivera-t-elle à sortir la tête de l'eau ? La start-up spécialisée dans la location d'espaces de travail a publié ses résultats du troisième trimestre et accuse des pertes à peine croyables d'1,25 milliard de dollars.

Le chiffre d'affaires est pourtant en croissance de 94 % d'une année sur l'autre à 934 millions de dollars, mais les frais engagés pour louer des locaux (97 au cours du trimestre) ainsi que les dépenses pour renforcer la technologie ont plombé les comptes de la société.

WeWork compte aujourd'hui 625 bureaux sur 127 sites et est implantée dans 33 pays au lieu de quatre il y a seulement quelques mois. Le dernier trimestre a vu la plus grande expansion jamais réalisée par la start-up.


Softbank cherche des solutions pour sauver WeWork

Après les révélations sur la gestion opaque opérée par son ancien PDG Adam Neumann, le groupe Softbank, actionnaire majoritaire de WeWork, a pris les choses en main, en commençant par le contraindre à la démission. L'entrée en Bourse a été annulée dans la foulée, la valorisation de la start-up ayant fondu comme neige au soleil de 47 milliards à 7,5 milliards de dollars.

Softbank cherche désormais un nouveau PDG, probablement moins exubérant, pour sauver l'entreprise, et va être contrainte de licencier massivement. Les différents bruits de couloir parlent de 4 000 emplois supprimés, soit environ 30 % des effectifs actuels.


WeWork devrait également se retirer de certains marchés comme la Chine, l'Inde ou l'Amérique latine, afin de se concentrer sur les territoires les plus générateurs de profits.

Source : The New York Times
Mathieu Grumiaux
Par Mathieu Grumiaux
Expert maison connectée

Journaliste pour Clubic, je couvre essentiellement les sujets concernant la maison connectée et les objets connectés, mais aussi les dernières nouvelles de l'industrie du streaming vidéo, entre autres sujets. Je suis également l'actu d'Apple, marque qui m'accompagne depuis mon premier iPod mini en 2005 (ça ne nous rajeunit pas…)

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Azarcal

J’ai plusieurs fois remarqué, qu’un certain nombre de societés fonctionnaient plutot correctement, coulaient ou se degradaient une fois entrées en bourse ?

Mx34

C’est la base du capitalisme, on te donne plein d’argent et on te dit on veux le double et après on te laisse dans la me*de.

Nmut

Dans ce cas précis, je crois que c’est juste que l’afflux de liquidté a été anticipé mais comme il n’ont rien eu, tout s’écroule.

Paradise

Merci pour vos analyses éco éclairantes.

Corben92

C’est surtout le modèle économique qui ne va pas. Rome ne s’est pas faite en un jour. Une entreprise digne de ce nom commence par consolider sa place dans un pays puis s’étend petit à petit. Là, trop gourmand, trop pressé mais je les comprend. T’as une idée qui se démarque tu veux faire un max de blé de suite avant qu’on ne te copie, te rachète …
Bref c’est à l’image de beaucoup de startup de maintenant : vite fait, mal fait, vite oublié, vite fermé.

orionb1

la bourse oblige à une certaine transparence …

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