L'entreprise continue sa descente aux enfers après l'échec de son entrée en Bourse.
Ses dépenses liées à son expansion sont bien plus élevées que son chiffre d'affaires trimestriel et Softbank, actionnaire majoritaire de WeWork, cherche à redresser la barre.
Des pertes gigantesques dues à un développement trop rapide
WeWork arrivera-t-elle à sortir la tête de l'eau ? La start-up spécialisée dans la location d'espaces de travail a publié ses résultats du troisième trimestre et accuse des pertes à peine croyables d'1,25 milliard de dollars.Le chiffre d'affaires est pourtant en croissance de 94 % d'une année sur l'autre à 934 millions de dollars, mais les frais engagés pour louer des locaux (97 au cours du trimestre) ainsi que les dépenses pour renforcer la technologie ont plombé les comptes de la société.
WeWork compte aujourd'hui 625 bureaux sur 127 sites et est implantée dans 33 pays au lieu de quatre il y a seulement quelques mois. Le dernier trimestre a vu la plus grande expansion jamais réalisée par la start-up.
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Softbank cherche des solutions pour sauver WeWork
Après les révélations sur la gestion opaque opérée par son ancien PDG Adam Neumann, le groupe Softbank, actionnaire majoritaire de WeWork, a pris les choses en main, en commençant par le contraindre à la démission. L'entrée en Bourse a été annulée dans la foulée, la valorisation de la start-up ayant fondu comme neige au soleil de 47 milliards à 7,5 milliards de dollars.Softbank cherche désormais un nouveau PDG, probablement moins exubérant, pour sauver l'entreprise, et va être contrainte de licencier massivement. Les différents bruits de couloir parlent de 4 000 emplois supprimés, soit environ 30 % des effectifs actuels.
WeWork devrait également se retirer de certains marchés comme la Chine, l'Inde ou l'Amérique latine, afin de se concentrer sur les territoires les plus générateurs de profits.
Source : The New York Times